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Histoire de
François Fabre dit Montferrand
Descendance directe de Joe Montferrand
par
Louise Pelletier
Nous retrouvons plusieurs versions historiques et légendaires de ce fameux personnage, Joe Montferrand, homme fort du Québec. Moi, je me suis attardé à François Fabre dit Montferrand, grand-père de Joe Montferrand.
François Fabre dit Montferrat, est né en 1739 à Montferrand, Lombès/dioc. de Lonvye, Lannoy Flandre, fils de Blaise et Jeanne Digabelle. Il était soldat de la compagnie M. d’Harlens dans le régiment de Guyenne sous le commandement de Montalais sous les ordres du chevalier de Bernetz, commandant du Bataillon et M. de Bellecombe, aide-major. Montferrant se trouvait à bord du bateau, l’Illustre, avec les régiments de Nau, Manneville, Patrice (or Patrix), Cormier, Chassignoles, Breteche, d’Arlens. Blau (or Blot), Bellot
Voici un court historique de cet évènement,
«Le régiment de Guyenne est parti de Brest France en avril 1755 et arrive à Québec en juin 1755. A la fin de l’année 1754, l’Angleterre décide d’envoyer des troupes régulières en Amérique pour y soutenir ses colons. Le major-général Braddock à la tête de plusieurs régiments, a pour mission d’occuper les forts français du lac Erié et de l’Ohio. Informé, Louis XV décide l’envoi en Nouvelle-France de 3600 hommes sous les ordres du baron Jean Armand de Dieskau ainsi qu’une grande quantité de matériels et d’armements. Cet envoi de troupes et de provisions diverses est réparti sur les navires d’une escadre de deux divisions respectivement sous les ordres du Comte du Bois de la Motte et de Monsieur Périer de Salvert. La première destinée à Québec, est composée de neuf vaisseaux et d’une frégate, dont sept vaisseaux sont armés en flûte, c’est à dire que leur armement a été réduit pour leur permettre d’embarquer du fret : l’Entreprenant, l’Alcide, l’Algonkin, l’Actif, l’Illustre, Le Léopard, le Lys, l’Opiniâtre, l’Apollon (navire hôpital) et la frégate La Sirène. La seconde division, destinée à Louisbourg sur l’Isle Royale, comporte quatre vaisseaux et deux frégates, dont trois vaisseaux et une frégate sont armés en flûte: le Bizarre, le Défenseur, l’Espérance, le Dauphin Royal et les frégates l’Aquilon (navire hôpital) et la Comète. Auteur J. L. Vial »
Régiment de Guyenne
Uniforme « continental »: habit, culotte, parements et collet blancs, veste rouge, boutons jaunes, poches en long garnies de trois boutons, trois sur la manche et un en dedans,.Chapeau bordé d’or.
Uniforme canadien: habit gris blanc sans collet, parements et veste rouge. Col de taffetas noir. Boutons de cuivre. Chapeau bordé d’or faux. Bonnet de fatigue gris blanc à retroussis rouge.
Après l’arrivée des soldats du régiment de Guyenne à Québec en juin 1755, il est fort probable que François Fabre dit Montferrand a été muté à Montréal. On le retrouve comme témoin au mariage de Pierre Joseph Picard et Marie Suzanne Leboeuf dit Laflamme à Longue Pointe Montréal, le 9 mars 1756. Selon certains historiens, il aurait ouvert une salle d’escrime à Montréal, sans date précise.
Soit quatre ans plus tard, le 20 octobre 1760, François Fabre dit Montferrand se marie à Marie Anne Éthier, fille de Joseph et Marie-Joseph Toussaint-dit-Mabriand, à l’église Saint-Pierre de Sorel. Ils ont passé un contrat de mariage devant le notaire Cyr Monherque, le 18 octobre 1760, à Sorel. De plus, M Mongolfier a fourni un certificat de liberté pour le dit Montferrand. Il a servi dans le régiment de Guyenne pendant 9 ans.

François Fabre dit Montferrat était cantonné dans la seigneurie de Sorel, avant son mariage. D’après les documents relatifs à la famille de Ramesay pages 1500 et les lettres du Chevalier de Lévis et je cite :
«1760, août, 05 / Montréal, Lettre du chevalier de Lévis à Antoine de Bellot, capitaine au régiment de Guyenne, commandant à Sorel, dans laquelle il lui ordonne de rester à Sorel, avec un ou deux soldats pour l’aider. Ordre de François-Gaston, chevalier de Lévis, ordonnant à Antoine de Bellot, capitaine au régiment de Guyenne, de rester dans la paroisse de Sorel pour y commander la milice de cette paroisse, signé par Lévis.».
Page 1500 du Fonds Ramezay MG18, H54
De plus, aux Archives Nationales d’Ottawa dans les fonds de Ramezay de 1757 et de la seigneurie de Sorel sur les censitaires en 1761. François Favre dit Montferrand possédait sur la rive nord de la rivière Richelieu le lot 31 d’une concession de 3 arpents sur 20 arpents, par-derrière Antoine Bérard, devant le chemin du Roi, d’un côté Jacques Tiffeau où est le moulin et de l’autre côté à M Bourdet. Montferrand a acquis cette concession de Félix Péloquin de 1757 à 1762. Elle est située près du moulin à scie de Ramesay (Sorel). Je n’ai pas trouvé l’acte de concession pour le moment.
En 1764, François Fabre dit Montferrand s’était établi à l’Île du Pas. D’après un contrat d’obligation de Montferrand à Jean Leroux Provençal, le 7 novembre 1764.
Le 1 juin 1769, François Fabre dit Montferrand achète de François Beaupré meunier, un emplacement d’un arpent carré situé au second rang de la nouvelle ville de Berthier, borné devant et derrière aux chemins qui sont destinés pour faire des rues, tenant au sud-ouest Lasalle et nord-est à Joachim Fagnan avec une maison levée ci-dessus et le vendeur s’oblige à la rendre logeable et le droit de commune dans l’Île Randin, devant le notaire Barthélemy Faribault. De plus, le 7 octobre de la même année , il achète de Pierre Durand de la côte de Saint-Ours, un terre de deux arpents de front sur trente de profondeur situé en la Côte de Saint-Ours, prenant par la devanture du fleuve Saint-Laurent et par-derrière la rivière Richelieu, tenant d’un côté à François Lécuyer et d’autre côté à François Laroque avec une maison et droit de commune dans l’île de Saint-Ours sur le fleuve Saint-Laurent, devant le notaire Barthélemy Faribault.
Le 13 octobre 1770, François Roch vend à François Fabre dit Montferrand demeurant à Berthier une terre de deux arpents de front sur quarante en profondeur situé à St-Ours sur le fleuve St-Laurent tenant au sud-ouest à Monferrant et d’autre nord-est Baptiste Sansregret avec une maison qui se trouve en paille et le droit de commune et passé devant le notaire Barthelémy Faribault.
Le 1 janvier 1776, la famille de François Fabre Montferrand a déménagé à Montréal. Selon la légende, à l’Hôtel des Trois-Rois lors d’une querelle entre soldats américains et François Favre Montferrand, celui-ci fit maison nette. Son épouse Marie-Anne Éthier est décédée, le 15 juillet 1792 à Montréal, et le 16 juillet inhumée dans le cimetière de la chapelle. François Fabre Montferrand se remarie à Marie Briand, le 25 novembre 1793 à Notre-Dame de Montréal. Il est décédé, le 25 décembre 1805 à l’âge de 67 ans. François Fabre Monferrand a laissé une petite descendance à Berthier et à Montréal. Voir tableau généalogique plus bas.
Voici les écrits de plusieurs auteurs :
MONTFERRAND (Montferrand), dit Favre, JOSEPH (mieux connu sous le nom de Jos (Joe) Montferrand), « voyageur », « homme de chantier », homme fort et figure légendaire, né le 25 octobre 1802 à Montréal, fils de François-Joseph Favre, dit Montferrand, voyageur, et de Marie-Louise Couvret, décédé le 4 octobre 1864 dans sa ville natale.
Joseph Montferrand, dit Favre, du nom de son grand-père, François Favre, dit Montferrand, était le troisième de la lignée des Montferrand. Son grand-père, un soldat dans les troupes du chevalier de Lévis*, s’était établi à Montréal après la conquête de la Nouvelle-France, et il y avait ouvert une salle d’escrime. Taillés en hercule, réputés pour leur force musculaire, les Montferrand avaient acquis une certaine renommée dans les faubourgs populaires montréalais où les gens avaient le culte de l’adresse et de la force physiques. Le faubourg Saint-Laurent qu’ils habitaient comptait, selon Benjamin Sulte*, « une dizaine de salles de boxe et beaucoup de tavernes » où matelots étrangers et voyageurs s’affrontaient en combat singulier sous l’œil amusé des badauds et parfois des soldats et des bourgeois qui partageaient avec le peuple l’amour du « noble art ».
C’est dans ce faubourg cosmopolite, haut en couleurs, que grandit Joseph Montferrand. On a dit qu’il apprit de sa sœur Hélène – il eut aussi deux frères – le petit catéchisme et de son père l’art de la savate et de la boxe ; c’est bien à tort puisque celle-ci naquit le 9 novembre 1804 et que celui-ci mourut prématurément le 16 septembre 1808. Ses dons naturels en firent assez tôt un « boulé » (de l’anglais bully : fier-à-bras) respecté. À l’âge de 16 ans, Montferrand avait déjà presque atteint sa stature d’homme. Mesurant près de six pieds et quatre pouces, le teint clair, les yeux bleus et la chevelure blonde, il n’avait cependant rien d’une brute. Ses contemporains semblent avoir été frappés par l’harmonie de ses traits et la noblesse de sa démarche. C’est moins sa force physique qui impressionnait que son agilité et sa souplesse. Charretier de son métier, il s’imposa vers 1818 comme le coq du faubourg Saint-Laurent en rossant trois malotrus qui terrorisaient les gens. À la même époque, il releva sur le Champ de Mars, devant une foule d’amateurs, le défi d’un boxeur anglais qui se proclamait champion. D’un coup de poing, il le mit hors de combat. En 1820 ou 1821, de passage à Kingston, Haut-Canada, où l’avait amené son métier de charretier, il battit un mulâtre, instructeur de boxe, pour lequel la garnison nourrissait une grande admiration. Ces deux exploits lui valurent la célébrité. On se mit à dire que Jos Montferrand « frappait comme la ruade du cheval » et qu’il « maniait la jambe comme un fouet ».
Comme nombre de jeunes de son entourage, Montferrand entendit l’appel de l’Ouest au contact des voyageurs qui venaient dépenser leur argent dans les auberges du faubourg. En 1823, à l’âge de 21 ans, il s’engagea au service de la Hudson’s Bay Company. Nous ne connaissons rien de ses activités durant les quatre années qu’il passa à l’emploi de cette compagnie. En 1827, il entra au service de Joseph Moore qui exploitait les pinèdes de la rivière du Nord, Bas-Canada. Par la suite, il travailla pour Baxter Bowman, marchand de bois, dont les chantiers étaient situés sur le haut de la rivière Outaouais. Tour à tour contremaître, guide de « cages », homme de confiance des patrons, Montferrand allait durant une trentaine d’années mener la vie aventureuse des hommes de chantier. L’automne, il quittait Montréal avec ses hommes qu’il conduisait sur le haut Outaouais s’arrêtant à toutes les buvettes qui jalonnaient la route. Des mois durant, les hommes s’affairaient à la coupe du bois, se levant à la « barre du jour » et trimant ferme jusqu’à la tombée de la nuit. Au printemps, les bûcherons devenaient « draveurs ». Alors commençait le flottage des billots vers le bas Outaouais où ils étaient rassemblés en cages qu’on conduisait au gré du courant jusqu’au port de Québec. Les hommes s’attardaient à Québec et à Montréal où ils étaient toujours disposés à faire étalage de leur force et de leur adresse, et, l’occasion se présentant, à louer leurs talents aux organisateurs d’élections.
Montferrand se complaisait dans cette vie errante qui l’amena à passer une partie de son existence dans les « points chauds » du Bas-Canada: les chantiers, les ports et les tavernes, là où régnait la loi du plus fort et où les boulés de chaque ethnie défendaient avec vaillance l’honneur de leur race. Montferrand, parce qu’il était le plus fort et le plus souple, était roi. Mais tout roi qu’il était, il devait sans cesse défendre sa couronne. Aussi à plus d’une reprise fut-il relever des défis ou se sortir de guet-apens. Sa vie aventureuse est jalonnée d’exploits dans lesquels priment l’adresse, la souplesse et la force. En 1828, à Québec, sur le quai de la Reine, Montferrand aurait battu un champion de la marine anglaise devant une foule considérable. L’année suivante, sur le pont de chêne qui menait de Hull à Bytown (Ottawa), il aurait mis en déroute une bande de « Shiners » [V. Peter AYLEN] que la légende évaluera à 150. Lors de l’élection partielle marquée par la violence qui eut lieu à Montréal en mai 1832, il mit en déroute une bande de fiers-à-bras qui tentaient de faire un mauvais parti à son ami Antoine Voyer qui, d’un coup de poing, avait tué raide un adversaire que Montferrand avait jadis rossé. En 1847, toujours à Montréal, il défit un certain Moore, champion de boxe d’origine américaine. Par la suite, ses exploits se firent plus rares. Sans doute Montferrand ressentait-il le poids des ans : depuis 1840, il n’allait plus dans le haut Outaouais ; il se contentait le printemps et l’été de diriger les « cageux » qui descendaient les cages jusqu’à Québec. Vers 1857, il se retira à Montréal, rue Sanguinet, où il avait une propriété. Âgé de 55 ans seulement, il était diminué physiquement ; les rhumatismes qui le rongeaient, l’avaient voûté. Mais il demeurait le roi de l’Outaouais et, dans son quartier, il était adulé comme un héros. Le 28 mars 1864, Montferrand, alors veuf de Marie-Anne Trépanier, épousa Esther Bertrand qui lui donna un fils posthume, Joseph-Louis, qui atteignit la stature de son père. Montferrand s’éteignit dans sa demeure, le 4 octobre 1864.
Bien avant de mourir, Montferrand était entré dans la légende qui allait embellir sa vie et grandir ses exploits. Le héros y a connu deux destins, celui que lui assigne la tradition orale (folklorique) et celui que lui fixèrent les prosateurs. De son vivant même, peut-être avant les années 1840, Montferrand était un héros dont on grossissait les exploits aussi bien dans les tavernes et les camps de bûcherons qu’à la maison. André-Napoléon Montpetit* a écrit : « Je n’avais pas huit ans, lorsque Joe Montferrand s’installa, à plein cadre, dans mon imagination, en effaçant de sa personnalité nationale les formes fantastiques des contes de [Charles] Perrault. » Pour sa part, Wilfrid Laurier* écrivait déjà en 1868 qu’« aucun nom, après celui du grand Papineau [Louis-Joseph Papineau*], n’a été plus popularisé, partout où sur la terre d’Amérique, se parle la langue de France ». Les exploits les plus marquants que la tradition orale semble lui avoir attribués sont la mise hors de combat des plus célèbres boulés anglais, irlandais, écossais et noirs, la mise en déroute de 150 Shiners sur le pont de Hull à Bytown, l’estampillage de son talon sur le plafond des tavernes grâce à une « flippe » (culbute) époustouflante, le lever de sa charrue à bout de bras et d’une seule main. Il est impossible d’être très précis à ce chapitre, car on ne sait pas dans quelle mesure le volume de Sulte, qui a été lu partout, a influencé la tradition orale. Montpetit écrit que « les panégyristes populaires en ont profité pour mettre à son crédit une foule d’histoires et de hauts-faits du genre, qui lui sont parfaitement étrangers, pendant qu’ils défigurent ou dénaturent à plaisir, ses exploits réels ». Le Montferrand de la tradition doit beaucoup au besoin de fantaisie et de merveilleux inné en l’homme, mais il y a gros à parier que bien des traits du héros visaient à valoriser la collectivité et à exorciser les frayeurs populaires. Les héros sont aux petits groupes ce que sont les compensations aux individus.
Faute d’un corpus de légendes, il nous est impossible de suivre la tradition orale. En 1868, Laurier est le premier prosateur à tenter de populariser le héros de la tradition orale. Alors commence la troisième vie de Montferrand dans laquelle il ne sera ni un être réel ni un être folklorique, mais une figure populaire dont l’image sera véhiculée par l’imprimé d’abord (Montpetit, Sulte, etc.), puis le théâtre (Louis Guyon*) et la chanson (La Bolduc [Mary Travers*], Gilles Vigneault). Comme figure populaire, Montferrand en vint à incarner les idéaux, l’éthique et les aspirations de la collectivité canadienne-française. Les prosateurs ont retenu et accentué les éléments qui dans la tradition orale correspondaient le plus à leur vision de la société canadienne-française. Le Montferrand de Montpetit et de Sulte est le prolongement de l’idéologie cléricale, ruraliste et nationaliste des élites. Ce n’est pas un enfant de chœur, mais il aurait pu l’être. D’une grande douceur de caractère, il manifeste de la piété dans son enfance, et un sulpicien le cite en exemple quand il fait sa petite communion. Il a une grande confiance en Dieu, une profonde vénération pour la Sainte Vierge et sait d’instinct qu’il ne devra utiliser sa force que pour redresser les torts et punir les méchants. Il protège les enfants de son quartier et, plus tard, les veuves. Il quête pour les miséreux et les prisonniers. Il n’aime pas la bagarre, « mais règle son humeur d’après la justice et le droit ». Les mécréants qu’il châtie sont toujours des ennemis ou de la religion ou de la patrie ou du peuple. S’il relève un défi pour l’honneur, il remet au vaincu la recette du combat. À ceux qui lui suggèrent d’avoir sa revanche, il répond : « J’aime beaucoup mieux pardonner que me venger. » Montferrand avait un faible pour le beau sexe, mais Montpetit tait ses exploits nocturnes « pour maintenir notre héros sur un fonds de lumière et de poésie ». Sulte pour sa part n’hésite pas à faire de ce voyageur le prophète de la colonisation : sur la ferme de Bowman au lac des Sables, près de la rivière du Lièvre, Montferrand aurait prêché la conquête des terres neuves – « autrement l’Anglais nous écrasera ». Au XIXe siècle, les prosateurs ont donc sanctifié et dimension réelle.
L’étude de Benjamin Sulte, Histoire de Jos. Montferrand, l’athlète canadien, parue à Montréal en 1899, a servi de base à la description que nous avons faite du personnage réel et du héros légendaire des prosateurs. Ce texte a connu plusieurs éditions antérieures à celle de 1899 : une première probablement en 1883, une deuxième en 1884, une troisième dans l’Almanach du peuple (Montréal) de 1896. Depuis 1899, il semble que la librairie Beauchemin de Montréal ait publié plusieurs éditions, dites populaires, du texte de Sulte. Toutefois, nous renvoyons le lecteur à l’article de Sulte intitulé « Jos. Montferrand » que Gérard Malchelosse* a annoté et publié dans le volume XII (1924) de ses Mélanges historiques (21 vol., Montréal, 1918–1934). Malchelosse y précise les dates relatives à la généalogie et à la vie du héros. Nous avons complété notre information par la lecture de l’ouvrage anecdotique d’André-Napoléon Montpetit, Nos hommes forts […] (Québec, 1884), dont certains passages avaient paru dans l’Opinion publique du 9, 16, 23, 30 nov., 7, 21 déc. 1871 et du 25 févr. 1875, ainsi que dans le Moniteur acadien (Shédiac, N.-B.) du 3 et 10 nov. 1881. Sulte a fait des emprunts à Montpetit qui avait connu Montferrand vers 1863, sans doute par l’entremise d’Esther Bertrand, seconde épouse de Montferrand, élevée par l’oncle de Montpetit. Vers 1866, le jeune Wilfrid Laurier avait écrit pour se distraire, alors qu’il se reposait à L’Avenir, Bas-Canada, une biographie de Montferrand. « Ces récits, note-t-il à son ami Médéric Lanctot*, roulaient sur Joe Montferrand, et un jour je m’aperçus que sans y penser, j’avais écrit presque toute la vie du célèbre voyageur. » Il confia à son ami le soin de les publier en feuilletons dans l’hebdomadaire l’Indépendance canadienne (Montréal) qui, après deux parutions- celles du 22 et du 25 avril 1868 –, serait disparu. Nous ne connaissons donc que l’introduction de la biographie qui contient une description fort pittoresque de la ville de Montréal. Dans la revue Asticou (Hull, Québec), n° 8 (déc. 1971) : 27–34, Gilles Lemieux a publié, avec une introduction, « la Vie de l’illustre Joe Montferrand par sir Wilfrid Laurier ». Il est regrettable que nous n’ayons pas en main les autres parties de l’article de Laurier qui, à notre connaissance, constitue la première biographie de Montferrand rédigée à partir de la tradition orale. À en juger par le texte de Laurier cité dans notre article, sa biographie collerait davantage à la tradition orale que celles de Montpetit et de Sulte, et n’aurait pas subi l’influence de l’idéologie clérico-nationaliste qui se développe après 1850. Le Recueil de légendes illustrées (Montréal, [1896]) de Ludger Gravel ainsi que les articles consacrés périodiquement à Montferrand dans les magazines et la presse de fin de semaine nous semblent des versions édulcorées de la biographie de Sulte. Signalons que Louis Guyon a composé une pièce de théâtre sur Montferrand en 1903. Jean Du Berger de l’université Laval, qui a bien voulu relire notre article, a présenté quelques versions de la tradition orale de Montferrand dans son Introduction à la littérature orale (copie ronéotypée, Québec, 1971). Dans son article, « Histoire de Montferrand : l’athlète canadien and Joe Mufraw », Journal of American Folklore (Philadelphie), 73 (1960) : 24–34, George Monteiro fait une analyse intéressante de la légende de Montferrand aux États-Unis. Enfin, les dates de naissance, de mariage et de mort de Montferrand et de sa famille ont été minutieusement vérifiées aux ANQ-M, État civil, Catholiques, Notre-Dame de Montréal. [g. g. et j. h.]
© 2000 University of Toronto/Université Laval
Joseph Montferrand : histoire et légende
Extrait du livre d’Hector Legros, Sainte-Cécile de La-Pêche, Masham, Comté de Gatineau, pp.42-44.
L’époque troublée où il « n’y avait pas de Dieu » dans les chantiers de Bytown, posséda son héros, son chevalier errant, son bon géant, terreur des méchants et recours des bons : il s’appelait Jos. Montferrand. Il naquit à Montréal en 1802 au faubourg St-Laurent. Ses parents, qui lui avaient transmis au physique une force herculéenne et au moral un bon caractère, s’occupèrent de lui procurer une éducation fortement chrétienne, et toute sa vie, il garda l’empreinte du milieu de son enfance. À vingt ans, il s’engagea au service de la compagnie du Nord-Ouest qui, outre le monopole des fourrures dans la vallée de l’Outaouais, possédait divers établissements. De 1832 à 1840 il fut contremaître dans les forêts au nord de l’Outaouais, puis à partir de cette année, il dirigea la descente des » trains de bois » sur la rivière jusqu’à Montréal et, de là, à Québec sur le St-Laurent.
Ses fonctions l’obligeaient à une vie de continuels déplacements. Obligé de vivre dans les hôtels, il entrait en relation avec toutes sortes de gens. À une époque où l’on admirait avec passion la force et le courage physique, il eut souvent l’occasion de faire montre de sa vigueur. On aurait tort, cependant, de voir en lui une sorte de matamore provoquant, ivrogne et querelleur. Son esprit religieux, sa sobriété en faisaient un homme calme et d’un commerce facile. À ceux qui raillaient sa répugnance à se battre, il disait : « J’ai promis à ma mère et à la Sainte Vierge de n’agir que si je voyais une chose mauvaise, un tort, une insulte imméritée ou un « fort opprimant le faible. » Il fut, malgré cela, intervenir très souvent et faire sentir à bien des arrogants la force de ses bras, la dureté de son poing et la souplesse de sa botte. Nous n’en finirions point de raconter les défis qu’il reçut et les leçons qu’il donna aux impudents qui le provoquèrent. Glanons seulement les incidents les plus célèbres.
Montferrand et les » Chêneurs »
.
On raconte qu’un jour, en 1829, plus de cent cinquante « shiners ou chêneurs » s’étaient mis en embuscade, du côté de Hull, à l’extrémité du pont, qui est suspendu sur la décharge de la cataracte. Montferrand, qui avait conçu des soupçons, demanda à une femme dont l’échoppe se trouvait à la tête du pont, du côté de Bytown, s’il y avait du monde dans le voisinage, et sur sa réponse négative, il partit seul pour traverser. À peine rendu au milieu du trajet, l’ennemi se précipita au-devant de lui. Il voulut fuir, mais la femme avait refermé la porte du pont. Les shiners brandissaient des gourdins et proféraient des menaces en s’excitant les uns les autres. Montferrand fit quelques enjambées rapides pour se rapprocher du groupe des agresseurs; ceux-ci s’arrêtèrent un instant, mais l’un d’eux, plus exposé, tomba aux mains du canadien, qui le saisit par les pieds et s’en fit une massue avec laquelle il coucha par terre le premier rang; puis, ramassant ces malheureux comme des poupées, il les lança, à droite et à gauche, dans les bouillons blancs de la rivière. Au moment de l’attaque, Montferrand avait invoqué la Sainte Vierge et fait le signe de la croix. L’un des shineurs culbutés se releva sur ses genoux et, au moment où la formidable poigne du géant allait lui faire subir le sort des autres, il décrivit sur sa personne, avec un air suppliant, le signe de la croix. « Passe derrière », lui dit Montferrand, qui, sans tarder, bondit de nouveau en avant et recommença à abattre des hommes. La scène était horrible. Le sang coulait du parapet dans la rivière. Une foule de gens, rassemblés sur le rivage de Hull, regardaient détaler les shineurs, qui s’enfuyaient par la route d’Aylmer. Montferrand venait de passer le pont comme il passait partout : en vainqueur.
La carte de visite de Montferrand
J’emprunte à M. Montpetit la substance de l’anecdote suivante : Un jour, Montferrand avait invité plusieurs de ses hommes à se désaltérer dans un petit hôtel bien tenu. Il fut étonné, en entrant, de voir que les figures du personnel de la maison n’étaient plus les mêmes. L’ancien propriétaire avait changé de résidence. -Pardonnez-moi, madame, dit-il à une jolie femme qui tenait le comptoir. Autrefois, on me connaissait ici. En ce moment, je n’ai pas de monnaie, et je me retire.
-Restez, monsieur, avec vos amis; sans savoir qui vous êtes, je vous crois homme d’honneur. Faites-vous servir. On profita de la permission. Montferrand entama une causette avec la nouvelle maîtresse du logis. Avant de partir, il la remercia de son obligeance, puis, se plaçant au milieu de la salle, il s’enleva d’un vigoureux coup de jarret, marqua les clous de sa botte sur le plafond, et, avec une grâce parfaite: « Voici, madame, ma carte de visite; vous pourrez la montrer à vos clients: je me nomme Montferrand. » La « signature » du colosse a fait une partie de la fortune de la belle hôtelière. On venait la voir de dix lieues à la ronde. Ayant acquis une fortune rondelette, Montferrand se retira de l’activité en 1856. Bon voisin, il coula des jours paisibles, regrettant d’avoir vécu à une époque de troubles et d’avoir acquis une réputation issue en quelque sorte de la violence et de la force brutale. Il mourut à Montréal en 1864
Article intégral de Jacques Gouin, » JOS. MONTFERRAND : Histoire, légende et symbole « .- Asticou .- no 3 (juillet 1969).- Société d’histoire de l’Outaouais .- pp.5-9.
À l’occasion du 3e Festival annuel des » Raftsmen » et de l’ouverture récente de la Taverne des Raftsmen, à Hull, nous avons cru opportun et utile de rappeler la mémoire d’un personnage à la fois historique, légendaire et symbolique de notre région outaouaise. Il s’agit, bien sûr, de Jos. Montferrand. Nous disons bien un personnage « historique », « légendaire » et « symbolique », car certains semblent se demander encore si Jos. Montferrand a bel et bien existé; d’autres ne voient en lui qu’une figure légendaire ; d’autres enfin s’interrogent sérieusement sur sa résonance symbolique.
Examinons donc, dans l’ordre, les faits historiques d’abord. La source la plus sûre, à cet égard, semble être l’ouvrage de Benjamin Sulte, publié en 1924 (1). D’après Sulte, le premier ancêtre au Canada de Joseph Montferrand aurait été François Favre dit Montferrand, soldat de l’armée de Lévis, né en 1715 à Montferrand, dans le diocèse de Lannoy, en Flandre. Établi d’abord à l’île Dupas, François Favre dit Montferrand s’installa bientôt à Montréal où il ouvrit une salle d’escrime très fréquentée.
Une première légende rapporte que, le 1er janvier 1776, à l’Hôtel des Trois-Rois, lors d’une querelle entre soldats américains et François Favre, celui-ci fit maison nette, augurant ainsi de la bonne façon la carrière de son petit-fils. En 1760, François Favre dit Montferrand se mariait à Sorel, à l’âge de quarante-cinq ans. Un fils, François-Joseph, naissait en 1772. En 1788, ce fils s’engageait dans la Compagnie du Nord-Ouest, alors rivale de la Hudson Bay Company. Il amassa une fortune assez rondelette qui lui permit de finir ses jours dans l’aisance.
Son fils Joseph, mieux connu sous le nom de Jos. Montferrand, naquit à Montréal le 25 octobre 1802, rue des Allemands, dans une maison qui fut incendiée en 1852. C’est l’abbé J.-L.-M. Sauvage, du Séminaire Saint-Sulpice, qui lui fit faire sa première communion. Jos. Montferrand fut élevé dans le faubourg Saint-Laurent, à deux pas du Fort-Tuyau et du Coin-Flambant, deux tavernes situées à l’angle des rues Lagauchetière et Cadieux, où, vers 1820, I’on se battait souvent à la boxe. Jos. Montferrand fut d’abord charretier. En 1823, un an après la mort de sa mère, il entrait au service de la Compagnie du Nord-Ouest, qui venait enfin de se joindre à la Hudson Bay Company, après des années de rivalité, ponctuées souvent d’échauffourées sanglantes. En 1827, à l’âge de 25 ans, Jos. Montferrand quittait la Compagnie du Nord-Ouest pour entrer au service de Joseph Moore, qui exploitait alors des coupes de bois sur la rivière du Nord; il fut conducteur en chef pendant deux ans. En 1829, il passait au service de MM. Bowman et McGill, riches marchands de bois. Ce fut son premier voyage en haut de l’Outaouais, où il devait désormais régner en maître pendant trente ans, et où il sera « conducteur d’hommes, défenseur des siens et redresseur de torts ». (E.-Z. Massicotte, Les athlètes canadiens.)
Voici comment Sulte décrit la scène qui attendait Jos. Montferrand dans la région outaouaise: « Un champ de combat, vaste et curieux à étudier, c’était la vallée de l’Ottawa, de 1806 à 1850 [1806, année où le premier radeau descendit l’Outaouais]. Montferrand l’a parcouru en dominateur et son histoire est intimement liée à cette région du pays. De Montréal à Hull,… Les habitations étaient clairsemées… Le droit du plus fort prévalait partout… en peu d’années, il devint le protecteur attitré des Canadiens [français] de l’Ottawa. »
Avant d’évoquer les exploits de notre héros, exploits qui ressortissent le plus souvent à la légende qu’à l’histoire, examinons le portrait physique et moral de Jos. Montferrand, tel que nous l’a laissé Sulte: « La beauté de sa figure, I’aimable expression de ses traits, la grâce de toute sa personne, la jovialité de sa conversation en faisaient l’un des hommes les plus captivants et les plus polis de l’époque, mais il parlait toujours avec hauteur et mépris de ceux qui tentaient de se faire une renommée par des bravades. » Haut de 6 pieds et 4 pouces, Jos. Montferrand avait, rapporte Sulte de grands yeux bleus, les cheveux blond foncé, le teint clair et les joues rosées. « Danseur incomparable, précise Sulte, un peu poseur comme tous les beaux garçons… À table, gai et poli, à la mode des anciens seigneurs. » Sulte conclut: « La postérité se tromperait grandement si elle en faisait un hercule mal dégrossi, avide de luttes et rude envers les autres comme il l’était parfois pour lui-même… Il y avait un fonds de chevalerie dans son coeur et dans son imagination. Au Moyen-Âge, il eût porté la lance et la hache d’armes avec éclat, pour Dieu, sa dame et son roi. »
Jos. Montferrand épousa Esther Bertrand en 1862, dont il eut un seul fils, Joseph-Louis, qui naquit après sa mort. Celui-ci épousa Agnès Fournier en 1884, et mourut en 1896 à 31 ans. Des neuf enfants de celui-ci, I’aîné, Joseph, baptisé en 1885, «…fut un lutteur bien musclé, courageux et habile, qui obtint quelque notorité vers 1905 » (E.-Z. Massicotte, Les athlètes canadiens.) Jos. Montferrand mourut le 4 octobre 1864, au 212 de la rue Sanguinet, à Montréal, dans une maison dont il était propriétaire.
Voilà pour les faits, dans la mesure où l’on peut croire Benjamin Sulte, qui ne manquait par ailleurs jamais de se renseigner minutieusement avant d’affirmer quoi que ce soit.
Qu’en est-il de la légende de Jos. Montferrand ? Jusqu’ici, nous avons écarté à dessein toute allusion à tel ou tel exploit de notre héros, que l’imagination populaire aurait bien pu déformer, grossir, amplifier, ou tout simplement inventer de toute pièce. Nous laissons ces détails aux amateurs d’anecdotes et aux » sportsmen » qui aiment se raconter des histoires de chasse et de pêche. À ce propos toutefois, rappelons ce qu’écrivait Lysiane Gagnon, dans La Presse du 29 janvier 1966: « …Jos. Montferrand fut, de tous les hommes forts du Canada, le seul à entrer dans la légende, à devenir un personnage mythique. Il fit même l’objet d’une pièce de théâtre, en 1903, par un certain Louis Guyon. C’est tout dire, et c’est assez. C’est en ce sens qu’on doit parler, selon nous, de la légende de Jos. Montferrand, sans pour autant nier son existence ni ses qualités authentiques de coeur et d’esprit. Évidemment, puisqu’il y a encore des gens qui doutent de l’existence de Napoléon Bonaparte… mais passons!
Qu’en est-il enfin de la valeur symbolique que représente Jos. Montferrand dans l’esprit de la plupart des gens ? Lysiane Gagnon, que nous citions plus haut, écrit qu’à l’époque où vivait Jos. Montferrand « … Les hommes forts constituaient… un motif de fierté pour un petit peuple que les circonstances avaient dépossédé de tout pouvoir politique et économique. Ce serait sous-entendre que Jos. Montferrand symbolisait, à son époque, I’asservissement collectif qui nous subjuguait. Bref, comme en toute circonstance analogue d’ailleurs, quand on ne peut se défendre avec son cerveau, on le fait avec ses poings. Ce n’est diminuer en rien le souvenir de Jos. Montferrand que de faire cette pénible constatation. Disons seulement, — et nous terminerons là-dessus,— que nous avons beaucoup mieux à faire aujourd’hui que de nous défendre avec nos poings: pareil recours aux moyens de défense les plus primitifs devrait appartenir à une époque révolue à tout jamais. Voyons uniquement en Jos. Montferrand, aujourd’hui en 1969, le symbole stylisé d’une ère qu’il ne faudrait plus jamais revivre.
JACQUES GOUIN.
… I’histoire est l’effort par lequel l’homme réussit à prendre conscience de sa propre évolution et, par là même, à mieux se connaître tel qu’il est devenu. Les barbares de notre temps ont quelquefois prétendu que l’histoire accablait l’homme moderne sous un fardeau supplémentaire, encombrait sa décision de trop de précédents et d’exemples; il ne faut pas se lasser de répéter… que l’histoire au contraire est l’instrument par lequel l’homme acquiert sa libération à l’égard de son passé. Henri-lrénée Marrou, « Le métier d’historien ».
(1) Mélanges historiques, vol. 12, Études éparses et inédites, compilées et annotées par Gérard Malchelosse, G. Ducharme, Libraire-Éditeur, 100 p.
Arbre généalogique de François Fabre ou Favre dit Montferrand
Descendance directe de Jos Montferrand l’homme fort
Par Louise Pelletier
1e génération
Favre\Fabre, Blaise
Famille:
Mariage: UNKNOWN à Montferrant, diocèse. de Lonvye, Gascogne
Conjoint:
Digabelle, Jeanne
Enfant(s): 1
Favre\Fabre-dit-Montferrant, François
Naissance : 1739 à Montferrant (Lombès/dioc. de Lonvye) Gascogne Lannoy Flandre
2e génération
*Favre\Fabre-dit-Montferrant, François (Soldat de la Cie M. D’Harlens de Guyenne depuis 9 ans et en mars 1756 à Montréal)
Naissance : 1739 à Montferrand (Lombès/dioc. de Lonvye) Lannoy Flandre
Décès 25 décembre 1805 à 90 ans.
Famille:
*1er Mariage: 20 octobre 1760 à Sorel (Qc) Canada
Conjoint:
Éthier, Marie-Anne
Naissance : vers 1740
Décès le 15 juillet 1792 à Montréal et 16 juillet inhumée dans le cimetière de la chapelle
Parents:
Père: Ethier, Joseph René
Mère: Toussaint-dit-Mabriand, Marie-Joseph
Enfant(s): 10
1-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Marie
Naissance : 16 août 1762 à l’Île du Pas (Qc) Canada
Décès : (Qc) Canada
2-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Marie Geneviève
Naissance : 10 décembre 1763 l’Île du Pas (Qc) Canada
Décès : 23 mai 1764 à l’Île du Pas (Qc) Canada
3-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Marie-Marguerite
Naissance : 20 février 1765 à l’Île du Pas (Qc) Canada
Décès : (Qc) Canada
Mariage 10 février 1783 sur l’île de Montréal
Émond Joseph
4-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Marie-Joseph
Naissance : 11 janvier 1767 à Sorel (Qc) Canada
Décès : 1 janvier 1770 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Inhumation : 2 janvier 1770 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
5-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Louis
Naissance : 28 août 1769 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Décès
Mariage 17 février 1806 sur l’île de Montréal
Pommier Marie-Josette veuve de Joseph Demers
6-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Jean-Baptiste
Naissance : 30 mars 1771 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
Décès : 6 août 1772 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Inhumation : 7 août 1772 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
7-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Joseph
Naissance : 29 mars 1773 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Décès 16 septembre 1808 à Montréal âgée de 36 ans (Qc) Canada
Mariage 17 juin 1802 sur l’Île de Montréal
Conjoint
Couvret Louise
Décès : entre 1820 et 1822 à Montréal (Qc) Canada
Parents:
Père: Couvret Jean-Baptiste
Mère Masson Marguerite
Enfants 4
8-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Marie-Joseph
Naissance : 30 décembre 1775 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
9-Favre\Fabre-dit-Montferrant, François-Joseph
Naissance
1er Mariage: 10 octobre 1786 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
Conjoint:
Hénault-dit-Delorme, Geneviève
Décès : 14 avril 1794 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
Inhumation : 16 avril 1794 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
Parents:
Père: Hénault-dit-Delorme, Joseph Marie
Mère: Latour-dit-Laforge, Marie-Amable
Enfants 5
2ième Mariage: 1 octobre 1798 à Ste-Geneviève de Berthier (Qc)
Conjoint:
Paquet, Thècle\Thérèse Geneviève Marie Enfants 2
10- Favre\Fabre-dit-Montferrant, Marie-Françoise
Naissance : 2 juillet 1779 à Montréal (Qc) Canada
*2ième Mariage: 25 novembre 1793 à Notre-Dame, Montréal, Île de Montréal (Qc)
Conjoint:
Briand Marie
Parents:
Père Briand Pierre feu
Mère Forgelle Marie feu
3e génération
Favre\Fabre-dit-Montferrant, François
Naissance : …………………….
Parents:
Père: Favre\Fabre-dit-Montferrant, François
Mère: Éthier, Marie-Anne
Famille:
*1er Mariage: 10 octobre 1786 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
Conjoint:
Hénault-dit-Delorme, Geneviève
Décès : 14 avril 1794 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
Inhumation : 16 avril 1794 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
Parents:
Père: Hénault-dit-Delorme, Joseph Marie
Mère: Latour-dit-Laforge, Marie-Amable
Enfant(s): 5
1-Favre-dit-Montferrand, Joseph Galien
Naissance : 16 octobre 1787 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Décès : 29 octobre 1787 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Inhumation : 3 novembre 1787 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
2-Favre\Fabre-dit-Montferrand, Susanne
Naissance : 11 avril 1789 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada Elle est décédée avant 1866
Mariage: 23 octobre 1821 à Ste-Geneviève de Berthier (Qc)
Conjoint
Gervais-dit-Gervaise, Pierre
Naissance : 21 décembre 1792 à Berthier (Qc)
Décès : 10 juin 1866 à Berthier (Qc)
Inhumation : 12 juin 1866 à Ste-Geneviève de Berthier (Qc)
Parents:
Père: Gervais-dit-Gervaise, Pierre
Mère: Boucher, Marie-Archange
3-Favre-dit-Montferrand, François Urbain
Naissance : 5 février 1791 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Mariage: 5 octobre 1815 à St-Cuthbert Berthier (Qc)
Conjoint
Fauteux Esther
Parents:
Père: Fauteux Pierre
Mère: Lépine-Bérard Marie
Enfants
1- Favre-dit-Montferrand, Édouard
Naissance
Mariage 15 octobre 1845 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Conjoint
Faries Louise Hélène
Parents:
Père: Faries Hugues
Mère:
Enfants 2
1- Favre-dit-Montferrand, Esther Lucie Stéphanie
Naissance 16 juin 1846 à Sainte-Geneviève de Berthier Québec
2- Favre-dit-Montferrand, M Laura Amanda
Naissance 30 janvier 1851 à Sainte-Geneviève de Berthier Québec
4-Favre-dit-Montferrand, Geneviève
Naissance : 9 août 1792 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
5-Favre\Fabre-dit-Montferrand, Louis Gonzague
Naissance : 3 avril 1794 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Décès : 11 avril 1794 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Inhumation : 12 avril 1794 à Ste-Geneviève-de-Berthier (Qc) Canada
Famille:
*2ième Mariage: 1 octobre 1798 à Ste-Geneviève de Berthier (Qc)
Conjoint:
Paquet, Thècle\Thérèse Geneviève Marie
Enfants 2
1-Favre-dit-Montferrant, Magdeleine Marie
Naissance : 22 juillet 1799 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Mariage: 6 décembre 1824 au Christ-Church à Sorel Québec (Qc)
Conjoint
Bull Henry
Parents:
Père:
Mère:
2- Favre-dit-Montferrant, Antoine
Naissance 3 février 1801 à Ste-Geneviève de Berthier (Qc)
Mariage: 23 septembre 1828 à Notre-Dame, Québec (Qc)
Conjoint
Holmes Délia
Parents:
Père: Holmes John
Mère: Sarah Jones
Enfant 1
1-Favre-dit-Montferrant, Georges Alfred
Naissance 21 décembre 1851 à Ste-Geneviève de Berthier (Qc)
3e génération
Favre\Fabre-dit-Montferrant, Joseph
Naissance : 29 mars 1773 à Berthier-en-Haut (Qc) Canada
Décès 16 septembre 1808 à Montréal âgée de 36 ans
Montréal: (Qc) Canada
Parents:
Père: Favre\Fabre-dit-Montferrant, François
Mère: Éthier, Marie-Anne
Famille
Conjoint
Mariage 7 juin 1802 sur l’Île de Montréal
Couvret Louise de Sainte-Rose de Laval
Décès 1820 et 1822 à Montréal: (Qc) Canada
Parents:
Père: Couvret Jean-Baptiste
Mère Masson Marguerite
Enfants 4
1-Favre-dit-Montferrant, Joseph
Naissance 28 octobre 1802 sur l’Île de Montréal.
Marraine Marie Joseph Favre
Décès 4 octobre 1864 au 212 de la rue Sanguinet, à Montréal, dans une maison dont il était propriétaire
1er Mariage Marié à Marie Anne Trépanier en 1827 au Québec
2ième Mariage: Esther Bertrand le 28 mars 1864 sur l’île de Montréal
2- Favre-dit-Montferrant,Hélène
Naissance 9 novembre 1804 à Montréal
Mariage à Jean-Baptiste Lamontagne 23 octobre 1823 à Montréal. J_B Lamontagne possède une maison au 200 rue Sanguinet, de 1869 à 1885. Il est décédé après 1885.
3- Favre-dit-Montferrant,Louis Prospère
Naissance 10 octobre 1806 à Montréal
Décès en 1832 du choléra à Montréal sans mariage.
4- Favre-dit-Montferrant, François-Xavier
Naissance 17 août 1808 à Montréal
Décès 25 mars 1811 à Montréal
4e génération
Favre\Fabre-dit-Montferrant, François Joseph
Naissance : 25 octobre 1802 sur l’île de Montréal (Qc) Canada
Décès 4 octobre 1864, au 212 de la rue Sanguinet, à Montréal, dans une maison dont il était propriétaire (Qc) Canada
Parents:
Père: Favre\Fabre-dit-Montferrant, Joseph
Mère: Marie Louise Couvret
Famille
Conjoint
1er mariage le 24 février 1852, St-Stanislas de Champlain, au Québec
Marie Anne Trépanier
Décès avant 1864
Père: Trépanier Pierre
Mère: Henriette Roy
Enfants :
2ième mariage 28 mars 1864 sur l’île de Montréal
Esther Bertrand
Décès
Père: Bertrand Joseph feu
Mère: Elisabeth Boileau feu
Enfant :
1-Favre\Fabre-dit-Montferrant Napoléon Joseph Louis
Naissance après octobre 1864. De plus après le décès de son père, il demeure chez sa tante Hélène Montferrand femme de Jean-Baptiste Lamontagne quartier Saint-Louis, voir recensement de 1881
Jean-Baptiste Lamontagne 57 ans
Marie Helena Montferrand 66 ans
Joseph Fabre 16 ans
Décès en 1896 à 31 ans
1er Mariage Agnès Fournier 24 février 1884 à Saint-Jacques de Montréal
Enfants 9 donc trois survivants :
1-Favre\Fabre-dit-Montferrant Joseph
Naissance 9 octobre ou 12 avril 1885 à Montréal
Décès
Mariage Evangéline Larivée, fille de Prudent et Malvina Bélanger, le 5 juillet 1909 à La Nativité-d’Hochélaga, Île de Montréal décédée 30 mars 1958 à Montréal
Enfant
1- Favre\Fabre-dit-Montferrant, Paul
Naissance
Décès 26 juin 1968 à Montréal
Mariage Corona Denault, fille Louis et Eva Brousseau, 16 novembre 1929 à Sainte-Catherine d’Alexandrie, Montréal, Île de Montréal
2-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Ernest
Naissance : avant 1896 à Montréal (Qc) Canada
Décès 4 novembre 1944 à Montréal
Conjoint
1er Mariage, Yvonne Boswell, fille Alfred et Philomène Beaucaire, 18 décembre 1918 à Sainte-Catherine d’Alexandrie, Montréal, Île de Montréal,décédée 25 janvier 1924 à Montréal ?
2ième mariage, Émilie Perry, fille Henri et Adeline Mercier, 3 septembre 1934 à Saint-Jacques de Montréal, décédée 11 septembre 1985 à Montréal
3- Favre\Fabre-dit-Montferrant, Émile
Naissance : 5 octobre 1892 Montréal (Qc) Canada
Décès 2 décembre 1950 à Montréal
Conjoint
Mariage, Clermont Cécile, fille Louis et Hermine Durand, 10 septembre 1924 à Saint-Jacques de Montréal
5e génération
Favre\Fabre-dit-Montferrant, Napoléon Joseph Louis
Naissance : après octobre 1864 sur l’île de Montréal (Qc) Canada
Décès 23 décembre 1896 à Montréal; et âgé de 31 ans
Parents
Père: Favre\Fabre-dit-Montferrant, François Joseph
Mère: Esther Bertrand
Famille
Conjoint
Mariage 24 février 1884 à Saint-Jacques de Montréal.
Agnès Fournier décédée 21 juin 1918 à Montréal
Parents:
Père: Fournier Ambroise
Mère: Angélique Anathalie Prévost
Enfants 9
1-Favre\Fabre-dit-Montferrant Joseph
Naissance 9 octobre ou 12 avril 1885 à Montréal
Décès 21 juillet 1953 à Montréal
Mariage Evangéline Larivée, fille de Prudent et Malvina Bélanger, le 5 juillet 1909 à La Nativité-d’Hochélaga, Île de Montréal décédée 30 mars 1958 à Montréal
Enfant
1- Favre\Fabre-dit-Montferrant, Paul
Naissance
Décès 26 juin 1968 à Montréal
Mariage Corona Denault, fille Louis et Eva Brousseau, 16 novembre 1929 à Sainte-Catherine d’Alexandrie, Montréal, Île de Montréal
2-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Ernest
Naissance : avant 1896 à Montréal (Qc) Canada
Décès 4 novembre 1944 à Montréal
Conjoint
1er Mariage, Yvonne Boswell, fille Alfred et Philomène Beaucaire, 18 décembre 1918 à Sainte-Catherine d’Alexandrie, Montréal, Île de Montréal
Enfants
2ième mariage, Émilie Perry, fille Henri et Adeline Mercier, 3 septembre 1934 à Saint-Jacques de Montréal, décédée 11 septembre 1985 à Montréal
Enfants
3- Favre\Fabre-dit-Montferrant, Émile
Naissance : 5 octobre 1892 Montréal (Qc) Canada
Décès 2 février 1950 à Montréal
Conjoint
Mariage, Clermont Cécile, fille Louis et Hermine Durand, 10 septembre 1924 à Saint-Jacques de Montréal
Enfants
4- Favre\Fabre-dit-Montferrant, Joseph Wilfrid Eugène
Naissance :
Décès 3 août 1888 à Montréal
5-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Joseph Eugène
Naissance :
Décès 4 octobre 1894 à Montréal
6- Favre\Fabre-dit-Montferrant, Agnès Irène
Naissance :
Décès 8 mars 1897 à Montréal
7-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Eva
Naissance :
Décès 5 mai 1887 à Montréal
8-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Eva
Naissance :
Décès 28 juin 1891 à Montréal
9-Favre\Fabre-dit-Montferrant, Ondoyé
Naissance :
Décès 9 septembre 1889 à Montréal
Nous retrouvons deux familles Montferrand, au Québec 2006
P. Montferrand (Plus d’infos) 87 Boulevard IndustrielRepentigny, QC J6A4X5 carteitinéraire
S. Montferrand (Plus d’infos) 79 Avenue 19eSainte-Marthe-Sur-Le-Lac, QC J0N1P0 carteitinéraire
Nouvelle recherche Cimetière Cote des Neiges Montréal
Nom du défunt Nom du conjoint(e) No de concession Section Date d’accueil
Montferrand Emile 00488 H 02/12/1950
Montferrand Ernest 00488 H 04/11/1944
Montferrand Eva 00488 H 28/06/1891
Montferrand Eva 00488 H 04/05/1887
Montferrand J Wilfrid Eugène 00488 H 03/08/1888
Montferrand Joseph 00488 H 21/07/1953
Montferrand Joseph Eugène 00488 H 04/10/1894
Montferrand Joseph Fabre 00488 H 14/10/1864
Montferrand Joseph Louis 00352 P 23/12/1896
Montferrand M.Agnès Irène 00352 P 08/03/1897
Montferrand Madeleine 00488 H 25/01/1924
Montferrand Ondoyer 00488 H 09/09/1889
Montferrand Paul 00488 H 25/06/1968
Larivée Evangéline Montferrand Joseph « d » 00488 H 30/03/1958
Perry Emilie Montferrand Ernest « d » 00488 H 11/09/1985
Fournier Agnès Monferrand « d » 00488 H 21/10/1918
Louise Pelletier recherchiste 6 mars 2006
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