Georges Robinson navigateur travaillait sur le brick «La Polly». Il demeurait sur la rive Nord de la rivière Richelieu. On le retrouve gisant dans sa maison. La nommée Elizabeth sa servante témoigne de ses effets personnels. Voici l’inventaire après décès de Georges Robinson passé devant le notaire Antoine Barthelemy Faribault du 13 avril 1780. Les textes sont tirés de l’acte original
Aujourd’hui 13 avril 1780 à 9 heures du matin a comparu devant le notaire soussigné présence des témoins cy après nommés le Sir William Ross marchand à Sorel au nom et comme fond de pouvoir de M Georges Ross de Londres marchant au Fort St-Jean administrateur établi dans la Cour des prorogations du District de Montréal aux biens et effets de défunt Georges Robinson contremaitre à bord du Polly faisant sa lettre de missive en datte du 8 courant par lui représenté et à l’instant rendue après avoir été paraphée ne variant lequel en foi de qualité aurait requis le dit notaire de se transporter au domicile du dit défunt Georges Robinson au Nord de la Rivière Richelieu à l’effet de procéder par recollement de l’inventaire et d’inscription des effets trouvés à son décès le 7 avril sur l’état qui en a été pris en conséquence aurait pris le Capitaine Moore commandant des Forces Navales de sa Majesté au dit Sorel de se transporter dans la dite maison au moins de quoy aurait été procédé en la présence des témoins cy bas nommé a la reconnaissance des effets qui ont été présenté comme suit
En a l’instant a comparu a la réquisition que dessus P Pettery matelot du Brig «La Polly» lequel après avoir fait serment de dire vérité a dit et déclarer qu’il reconnait de voir au dit défunt environ deux chemins pour boisson sans le savoir au juste et a signé lecture faite en présence de John Mc Culloch qui lui a servi de truchement.
En même leur aurions requis la nommée Élizabeth trouvée dans la maison du dit défunt de prêter serment sur les faits dont elle pourrait être en ce qui lequel aurait refusé après les avoir interpellé plusieurs fois aurait déclaré seulement de viser voir quelle ne connait aucun effet appartenant au dit deffunt autres que ceux-ci-dessus de laisse et quil n’est du aucune chose par qui que ce soit au dit Georges Robinson.
Ensuite m’étant transporte a bord du brigle «La PollyA lequel a présenté un compte du au dit Georges Robinson de six livres et douze chelins courant de la provenance par lui payé suivant le reçu de la dite Elizabeth en datte 17 mars 1780 lequel acquit lui a été à l’instant rendu.
Ce fait et n’estant plus rien trouvé à inventaire tout ce que dessus a été laissé du consentement du requierent à la garde et possession de la dite Élizabeth qui se n’est chargée a promis se présentée le tout demain à onze heures du matin pour être procédé à la vente publique de tout le contenu au presentaire inventaire fait en présence des sieurs John Davey et Georges Ross témoins qui ont signé avec le dit William Ross et Capitaine Moore après lecture faite lecture
John Davey William Ross Georges Ross et notaire Faribault
«La Polly» était un brick (en anglais brig). Il ressemblait à celui de «La Liberty». C’est un navire muni de deux mats, un grand mât et mât de misaine, possédant des voiles carrées, grées sur des vergues, ainsi qu’une brigantine à l’arrière. Ces deux mâts peuvent une quête( être un peu inclinés).
Le 10 mai 1780, «La Polly et La Liberty», ces bricks étaient équipés pour accompagner Haldimand pendant sa croisière pour la protection du commerce dans les parties inférieures de la province
«La Liberty» est au port de Québec en 1787. Elle a été construite à Providence au RI aux États-Unis en 1774, son tonnage brut de 104.
1-Wikipédia
2-Archives Nationales du Québec, notaire Faribault
3-Archives Nationales Ottawa, collection bateau
4-Collection Haldimand p56 10 juillet 1779
5-La Gazette de Québec, 20 avril 1780, 8 juin 1780.
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