LES HÔTELS À SOREL de 1825 À 1987 par Louise Pelletier – suite 2
13 février 2013Maison Nicolas Meneclier par Louise Pelletier
15 mars 2013LES HÔTELS À SOREL de 1825 À 1987 par Louise Pelletier – suite 3
LES HÔTELS À SOREL
DE
1825 À 1987
RÉPERTOIRE SIMPLE
INSTRUMENT DE RECHERCHE
RÉALISÉ
PAR
LOUISE PELLETIER,
RECHERCHISTE
ET
HISTORIENNE
Patrimoine Bâti
47-49 rue de la Reine
par
Louise Pelletier
Le feu a détruit de nombreuses maisons soreloises joyaux de notre patrimoine bâti. En 1951, la maison du 47 et 49 rue De la Reine a été rescapée de la proie des flammes. Aujourd’hui, cela lui donne une apparence d’une maison à deux logements, de style boite carrée et l’extérieur recouvert de vinyle avec un toit plat et deux cheminées.
Le feu
«La Patrie 31 janvier 1951
L’hôtel Verdon de Sorel ravagé par les flammes!
Il était 2.50 la nuit dernière, quand le poste de pompiers et de police de Sorel reçut l’appel suivant «Venez vite à l’hôtel Verdon toute la place est en feu !» La brigade entière de la ville se précipita vers les lieux du sinistre. À son arrivée sur les lieux, les flammes rageaient partout dans l’immeuble situé face au port, à proximité des grands chantiers navals de cette petite ville industrielle. Il y avait, lors de l’incendie, une cinquante d’employés et de clients dans cet hôtel qui compte une vingtaine de chambres. Au moment de mettre sous presse, la nouvelle nous parvient qu’on ne rapporte aucune disparition comme la chose eut été craindre. Toutefois, les pompiers de la ville arrosent encore les débris et fouillent les décombres pour retracer les victimes possibles qui auraient échappé jusqu’ici au dénombrement de ceux qui se trouvaient dans l’hôtel à ce moment. Par un froid de 20 degrés sous zéro, les sapeurs n’eurent pas la tâche facile; pendant un temps ou craignit que le feu n’échappât à leur contrôle mais à leur diligence, tout danger de conflagration était écarté dès 4 :30. On ne rapporte aucun blessé au cours des manœuvres des sapeurs». Le feu a pris à l’hôtel Verdon qui s’est propagé dans le toit de la maison voisine du 47-49 rue De la Reine. Elle a été sauvée par miracle.
Son histoire
Cette maison a servi d’auberge, d’hôtel, maison de pension et devenu privé. Elle a été construite entre 1843 et 1856 sur l’ancienne concession de Nicolas Menéclier. Cette maison à deux étages est divisée en deux logements et reliée par une porte cochère. L’extérieur est recouvert de briques communes avec des fenêtres à six carreaux et des jalousies. Sa cave est fabriquée de pierres des champs avec son toit à deux eaux, des lucarnes et deux cheminées bout à bout. Il y avait aussi un chemin de charrette avec une écurie, remise et autres bâtisses. La liste des anciens propriétaires était Ambroise Péloquin, Oliver Péloquin. Joseph Langevin, Jos Max Desrochers, Toussaint Aussant, Charles Péloquin, Louis Péloquin, Jean-Baptiste Lemoine, Simon Boisvert, Joseph Legendre, Arsène Cournoyer, Willie Joly, Joseph Roy, Taxi 5555, Albert Roy, Mmes Laurentia et Marie-Claire Roy.
La concession Nicolas Menéclier
Nicolas Menéclier de Monrauchond, capitaine des gardes du domaine du roi sous le régime français, une concession lui a été concédé après le 18 juin 1764. Il est décédé le 9 octobre 1765 à Sorel. Sa veuve, Marie Charlotte Trudel, se remarie à Charles Decouagne, le 23 mars 1766 à Sorel. Ménéclier a laissé une succession à ses héritiers légaux seulement à leur majorité. Entre temps, Charles Decouagne a baillé la maison et la boulangerie pendant 20 ans consécutifs. En 1778, François Malherbe dit Champagne, marchand, a loué la maison et la boulangerie durant 4 ans. Il a demandé un permis de licence pour la vente de liqueurs et spiritueux à Haldimand, en 1784. Le commissaire John Davey de William Henry a demeuré dans cette maison. En 1786, Charles Decouagne a légué la maison et la boulangerie et le hangar à Nicolas Ménéclier fils. En 1805, André Shultz a acheté la maison et la vendu à Ambroise Félix Péloquin, le 26 mars 1828. Ce dernier l’a démoli pour faire place à la nouvelle maison de briques, entre 1843 et 1856.
La maison a été construite de bois avant 1786 (sur l’ancienne concession avec une maison, une étable et une boulangerie qui appartenaient à Nicolas Meneclier en 1778). Elle est transformée en hôtel et recouverte de brique à deux étages avant 1859, puis au milieu, uni par une porte cochère. Son premier nom a été « Péloquin » en 1827 et fut remplacé par le poste de « Taxi 5555 » en 1987.
Années Propriétaires Maison et boulangerie
1778 à 1780 Nicolas Meneclier François Malherbe Champagne
1780 à 1786 Charles Decouagne John Davey
1786 à 1803 Nicolas Meneclier fils Nicolas Meneclier fils
1804 à 1813 André Shoultz André Shoultz
1814 à 1821 André Shoultz Room
1822 Joseph Shoultz Joseph Shoultz
1823 à 1825 Joseph Shoultz Richard Burk
1826 à 1827 André Shoultz André Shoultz
Aubergistes
1827 à 1854 Ambroise Péloquin Ambroise Péloquin
1855 à 1864 Ambroise Péloquin Ambroise Péloquin
1864 à 1869 Félix Péloquin
Olivier Péloquin Rémi Morin
1870 à 1872 Joseph Langevin
Olivier Péloquin
1873 à 1874 Joseph Langevin
Jos Max Desrochers
Médecin
1875 à 1877 Toussaint Aussant
Jos Max Desrochers
Médecin
1878 à 1883 Toussaint Aussant David Chevrier
Charles Péloquin F.B.Bourque
1884 à 1889 Toussaint Aussant
Louis Péloquin
1891 à 1896 Jean Baptiste Lemoine
1897 à 1900 Jean-Baptiste Lemoine
Maison de pension
1901 à 1921 Jean-Baptiste Lemoine Jean-Baptiste Lemoine
Jean-Baptiste Lemoine Paul Landry
Maison privée
1922 à 1924 Simon Boisvert
Joseph Legendre
1925 à 1929 Simon Boisvert
Arsène Cournoyer
1930 à 1945 Simon Boisvert
Joseph Roy
1946 à 1969 Willie Joly
Joseph Roy
1875 à 1877 Toussaint Aussant
Jos Max Desrochers
Médecin
1878 à 1883 Toussaint Aussant David Chevrier
Charles Péloquin F.B.Bourque
1884 à 1889 Toussaint Aussant
Louis Péloquin
1891 à 1896 Jean Baptiste Lemoine
1897 à 1900 Jean-Baptiste Lemoine
Maison de pension
1901 à 1921 Jean-Baptiste Lemoine Jean-Baptiste Lemoine
Jean-Baptiste Lemoine Paul Landry
Maison privée
1922 à 1924 Simon Boisvert
Joseph Legendre
1925 à 1929 Simon Boisvert
Arsène Cournoyer
1930 à 1945 Simon Boisvert
Joseph Roy
1946 à 1969 Willie Joly
Joseph Roy
1987 Taxi 55
Albert Roy
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