Patrimoine Militaire – LA GUERRE 1914-1918 A SOREL par Louise Pelletier
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Patrimoine Militaire
Le Major J R Laflèche
Sorel
RÉALISÉ
PAR
LOUISE PELLETIER
RECHERCHISTE & HISTORIENNE
Novembre 2014
Un autre de nos vaillants soldats sorelois héros de la guerre 1914-1918, il s’agit du Major L.R. Laflèche. En fouillant les journaux, je suis tombée par pur hasard sur ce texte biographique.
Le Major-Général L.R.Laflèche
Sous-ministre des Services nationaux de guerre.
Le 17 juin 1916, à Mont-Sorel, dans le saillant d’Ypres, un soldat du «22» s’aperçoit que son major laissé pour mort la veille respire encore. Aidé de ses camarades, il transporte l’officier mourant sur un brancard en plein champs de bataille, sous le feu de l’artillerie allemande, car les tranchées de communication sont inondées. Le général de la division, au hasard d’une reconnaissance, voit se dérouler cet héroïque acte de sauvetage et les 5 braves reçoivent la Médaille Militaire. Ils la méritent bien. Une vie, déjà presque perdue pour la patrie, va être sauvée par miracle. Un «mort» va continuer à servir le pays avec distinction pendant de longues années encore. Cet officier qui agonisait dans une tranchée, il y a 24 ans, est aujourd’hui le major-général Léo Richer La flèche, grand blessé de guerre, Distingué des Ordres de la Légion D’Honneur à titre militaire, sous-ministre des Services nationaux de guerre du Canada, Docteur en Sciences politiques «honoris causa» de l’Université de Montréal.
Le général La Flèche est né en 1888. Après des études brillantes au collège Mont-Saint Bernard de Sorel, il entra au service de la Banque Molson dont il est gérant de succursale à Ville St-Pierre près de Montréal, lorsque la première Grande Guerre éclate. S’enrôlant en septembre 1914 comme lieutenant au 65e Régiment du Mont-Royal, il suit les cours de plusieurs écoles militaires au Canada et en Angleterre avant de rejoindre le 22e bataillon au front, à la fin de l’hiver de 1915-1916 avec le rang de major. Il est grièvement blessé, comme on le sait, quelques mois plus tard. Après une semaine sans reprendre connaissance, il passe plus d’un an dans les hôpitaux de France, d’Angleterre et du Canada avant d’être complètement rétabli de ses blessures. Il en porte aujourd’hui les glorieuses balafres.
Reprenant le service au pays, en cours d’été de 1917, il occupe tout particulièrement des anciens combattants pour lesquels il a toujours continué de se dévouer. En 1918, il est promu lieutenant-colonel et dirige la démobilisation de plus de 70,000 hommes dans la province de Québec. Il est alors président, à Montréal du comité des 8 Chevaliers de Colomb pour les soldats, et directeur de la Khaki League.
En 1919, il quitte l’armée pour venir enquêteur pour l’Office du commerce de la province de Québec et, en 1920, remplace Sir Hormisdas Laporte comme représentant canadien-français à la
Commission des schats à Ottawa. En 1925, il l’un des fondateurs de la Légion Canadienne des anciens combattants de l’Empire et en 1929, au Congrès de Régina, il est élu président général, succédant à Sir Arthur Currie, commandant du Corps d’armée canadien à la fin de la Grande Guerre. En 1930, le gouvernement l’invite à siéger à la Cour d’appel des pensions et il collabore à l’administration des lois dont il a demandé l’adoption.
En novembre 1932, il est nommé sous-ministre de la Défense nationale. À ce poste de commande, prévoyant le rôle que le Canada va jouer, son grand souci est d’organiser, de concert avec les autorités du pays, et les industriels canadiens et étrangers, la production du matériel de guerre de toute sorte d’armes à feu, munitions, machines-outils, avions, navires et même matières premières, telles que l’aluminium spécial pour les avionneries, C’est à nombre de ses initiatives que le Canada soit d’être aujourd’hui l’arsenal de l’Empire.
En mars 1940, il part pour la France à titre d’attaché militaire canadien. Il visite le front et la ligne Maginot et, lors de l’invasion de la France, suit le Grand Quartier-Général de Weygand de place jusqu’à ce que le général lui recommande de partir afin de ne pas tomber aux mains des Allemands. Il s’embarque à Bordeaux sur un navire britannique, gagne l’Angleterre et revient au pays en août, pour entrer en fonctions comme sous ministre des Services nationaux de guerre.
Il s’y occupe principalement de la mobilisation des recrues pour la défense du pays de l’organisation des centres d’entrainement. Son plus grand désir serait de voir des jeunes recrues du Canada-français pour qui il se dévoue aujourd’hui sans compter, parvenir comme lui aux postes les plus élevés de nos forces armées et de nos grandes administrations. Pour ceux qui voudront y atteindre, il aura toujours une main tendue dans un geste d’encouragement et d’aide, la main gauche, car depuis une attaque à Mont-Sorel, il y a 24 ans, sa main droite n’est plus ce qu’elle était à Sorel dans sa jeunesse, alors qu’il jouait avec ses camarades du collège Mont-Saint-Bernard.
Tiré du Journal Le Bien Public le 3 avril 1941. Archives Nationales du Québec.
LAFLÈCHE, L’hon. Léo Richer, C.P.
Source : Planète Généalogie et Histoire
Date de naissance (aaaa.mm.jj) : 1888.04.16
Lieu de naissance : Sorel, Québec, Canada
Date de décès (aaaa.mm.jj) : 1956.03.07 (67 ans)
Profession | Occupation : Ambassadeur, fonctionnaire principal, militaire
Service militaire
Organisation militaire | Fonction | Mandat (aaaa.mm.jj) |
22e Bataillon, Corps expéditionnaire canadien A servi comme capitaine et major. Décoré de l’Ordre du service distingué en 1917 et de la Légion d’honneur de France. | Major | 1914 – 1919 |
Dépôt du district no 4, Montréal Devient lieutenant-colonel commandant; puis promu au grade de major général. | Major-général | – |
Première Guerre mondiale, 1914-1918 | – | |
65e Bataillon des Fusiliers Mont-Royal | Lieutenant-colonel | – |
Référence photo:
1 | L’honorable Major-général L.R. LaFlèche, ministre des Services nationaux de guerre, examine un disque de phonographe sous les yeux de F.R. Deakins, président de RCA Victor. | avril 1944 |
2 | L’honorable Major-général L.R. LaFlèche, ministre des Services nationaux de guerre, examine un disque de phonographe sous les yeux de F.R. Deakins, président de RCA Victor. | avril 1944 |
3 | L’honorable Major-général L.R. LaFlèche, ministre des Services nationaux de guerre, regarde sa fille adresser un colis contenant des disques de phonographe sous les yeux de son fils lors d’une visite à l’usine R.C.A. Victor. | avril 1944 |
4 | L’honorable Major-général L.R. LaFlèche, ministre des Services nationaux de guerre, reçoit des mains de F.R. Deakins, président de RCA Victor, des disques destinés aux prisonniers de guerre canadiens détenus dans les camps de détention allemands. | avril 1944 |
5 | L’honorable Major-général L.R. LaFlèche, ministre des Services nationauxde guerre, reçoit des mains de F.R. Deakins, président de RCA Victor, des disques destinés aux prisonniers de guerre canadiens détenus dans les camps de détention allemands. | avril 1944 |
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