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25 mai 2021Patrimoine Urbain Développement Rue et Place Millier Sorel par Louise Pelletier
Patrimoine Urbain
Développement
Rue et Place Millier
Sorel
1953-2020
Par
Louise Pelletier
Historienne-Recherchiste
Janvier 2020
Développement
Rue et Place Millier
Sorel
1953-2020
La rue Millier a été ouverte lors de l’achat des lots 284-285 et 286 par Les Foyers Unis, syndicat coopératif d’habitation ayant son siège social à Sorel le 8 juin 1953. Un peu plus tard, c’était le développement domiciliaire de la Place Millier le 25 mars 1971.
D’où provenait le nom de la rue Millier ? Je croirais que le nom Millier serait attribué à l’abbé Hilaire Millier de Sorel. Si vous avez d’autres information au sujet du nom Millier. Je pourrais l’ajouter à l’historique de ce texte toute en mentionnant votre nom.
Le Toponyme de la rue Millier
Date d’officialisation
1996-06-07
Spécifique
Millier
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Rue
Type d’entité
Rue
Région administrative
Montérégie
Municipalité régionale de comté (MRC)
Pierre-De Saurel
Municipalité
Sorel-Tracy (Ville)
Code géographique de la municipalité
53052
Dans une adresse, on écrirait, par exemple :
10, rue Millier
Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple : Rue Millier
http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/Fiche.aspx?no_seq=317080
http://www.patrimoinequebec.ca/Archive/BIBLIOTHEQUE/RevueMensuelle.pdf
« MILLIER, HILAIRE, prêtre catholique, né à Contrecœur, Bas-Canada, le 26 février 1823, fils de Jean-Baptiste Millier, cultivateur, et de Thérèse Labossière, décédé à Saint-Hyacinthe, Québec, le 13 août 1889.
Hilaire Millier fit ses études classiques et théologiques au séminaire de Saint-Hyacinthe, où, après son ordination sacerdotale le 9 février 1851, il enseigna la philosophie pendant plus de quatre ans. Le ministère paroissial l’occupa ensuite jusqu’à sa retraite en 1885. D’abord missionnaire à Stanstead, de septembre 1855 à septembre 1856, il fut pendant quatre ans curé de Saint-Hilaire, puis de Saint-Athanase, à Iberville, de 1860 à 1861, avant d’être nommé à Sorel le 11 septembre 1861.
À son arrivée à Sorel, l’abbé Millier s’employa à mener à terme la construction d’un hôpital général, œuvre déjà amorcée par son prédécesseur Joseph-Magloire Limoges. Les Sœurs de la Charité de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe assumèrent la direction de cet hôpital à compter de son inauguration le 22 octobre 1862. Il dota également les Dames de la Congrégation de Notre-Dame d’un magnifique couvent. L’œuvre de sa vie fut toutefois la fondation du petit séminaire ou collège classique de Sorel. L’idée de bâtir ce collège remontait à 1853 et était, à l’origine, l’initiative d’un comité de laïques. L’évêque de Saint-Hyacinthe, Mgr Charles La Rocque*, se montra d’abord réticent devant ce projet qui, selon lui, nuirait aux collèges déjà existants dans le diocèse ; ce n’est qu’en 1868 qu’il en admit l’importance et chargea l’abbé Millier de le réaliser. Le prélat voulait tenir les citoyens à l’écart de cette réalisation : « cette œuvre, écrivait-il le 20 février 1868, doit être une œuvre censée toute ecclésiastique, et qui soit l’œuvre du Curé et non pas des citoyens de Sorel, quelque brave gens qu’il puissent être ». Outre le cours classique, le collège avait reçu pour mission d’organiser un cours industriel pour les jeunes se destinant à une carrière dans le commerce ou l’industrie. Le collège allait toutefois être dirigé par des commissaires d’écoles dès son ouverture, en septembre 1868, jusqu’en 1870, année où il passa sous l’autorité de la corporation épiscopale catholique romaine de Saint-Hyacinthe.
À l’occasion des disputes qui opposèrent Mgr La Rocque à un groupe de libéraux de Saint-Hyacinthe [V. Charles La Rocque], l’abbé Millier offrit à l’évêque l’hospitalité de sa ville ; il se déclarait adversaire résolu « des idées irréligieuses et impies » qui paraissaient dominer la petite ville épiscopale. « Vu ces circonstances, écrivait-il le 6 février 1868, permettez, Monseigneur, que je vous suggère Sorel comme étant un lieu où Votre Grandeur, du moins je l’espère, sera plus à l’aise, parce qu’elle respirera dans une atmosphère plus catholique. J’ose affirmer Monseigneur, qu’il n’y a pas ici cette science voltairienne dont semble se glorifier la ville de Saint-Hyacinthe et sur laquelle la religion et l’épiscopat pleurent. »
En 1869, le curé Millier demanda à son évêque de le mettre à la retraite pour des raisons de santé. Une requête des habitants de Sorel en sa faveur et les supplications de Mgr La Rocque l’amenèrent à réviser sa position. En 1874, de nouvelles infirmités le forcèrent à demander une charge moins lourde. La paisible cure de Saint-Mathieu, à Belœil, lui échut finalement en 1875 ; l’assistance d’un vicaire le dégagea des tâches les plus ardues. Il eut toutefois à convaincre ses ouailles de la nécessité de rénover l’église paroissiale. Après un ministère de dix ans à Saint-Mathieu, il se retira au couvent des Sœurs de Saint-Joseph à Saint-Hyacinthe où il exerça les fonctions d’aumônier. Il y mourut le 13 août 1889.
Attentif aux vues de ses supérieurs, Hilaire Millier reçut de Mgr Charles La Rocque les titres de conseiller diocésain en 1866 et de vicaire général en 1868. En 1875, le nouvel évêque du diocèse, Mgr Louis-Zéphirin Moreau*, le maintint dans ses fonctions et le fit chanoine de la cathédrale en 1877. Comme homme d’Église il n’a peut-être pas laissé de traces profondes, mais son action nous permet d’admirer, à l’instar de l’abbé Azarie Couillard-Després, « sa belle intelligence, son zèle pastoral […] et son talent d’administrateur ».
Réal Boucher »
Plan no. 022190 de la subdivision les lots 284-285 et 286 pour le développement domiciliaire de la rue et de la Place Millier le 7 décembre 1953.
Bureau Enregistrement Sorel à Québec.
« L’an 1953 le 9 juillet, devant J. Alphonse L’Heureux notaire à Sorel,
Monsieur Donald Latraverse cultivateur demeurant en la cité de Sorel, lequel vend avec garanties et possession immédiate à Les Foyers Unis, syndicat coopératif d’habitation ayant son siège social à Sorel, acceptant acquéreur et représentée par monsieur Michel Lemoine, son président et monsieur Omer Fagnan, l’un de ses directeurs, dûment autorisé aux fins présentes par une résolution des administrateurs de la dite corporation adoptée en assemblée régulière tenue à Sorel le 8 juillet 1953, dont copie certifiée signée pour indentification par lesdits représentants et le notaire demeurera ci-annexée l’immeuble suivant :
Un terrain situé en la cité de Sorel faisant partie des lots 284-285-286 du cadastre officiel de la ville de Sorel, mesurant toute la largeur desdits lots sur la profondeur qu’il y a partir de la ligne sud-est de la rue Limoge à aller à une ligne traversant lesdits lots angles droit située au sud de la continuation de la rue Millier tenant au nord la rue Limoges, au sud autres parties desdits lots 284-285 et 286, à l’est de la ligne séparant les lots 286 et 287 et à l’ouest la ligne séparant les lots originaux 284 et 283».
Bureau Enregistrement Sorel à Québec. No. 95811
«Donné au bureau du Secrétaire de la Province de Québec le 8 mai 1950, Le Sous-Secrétaire de la Province Jean Bruchési, Avis est par les présents donné que l’honorable Secrétaire de la Province a dûment reçu le troisième original de la déclaration de fondation du syndicat coopératif Foyers Unis en date du 5 juin 1950, dont le siège social est situé à Sorel comté Richelieu et que ce document a été déposé dans les archives du Secrétariat de la province donné au bureau du Secrétaire de la Province le 15 juin 1950 no 27820».
Gazette Officiel du Québec le 8 mai 1960.. A.N.Q
« Le nom de la rue Millier est changé. Sorel, le conseil municipal de Sorel a décidé de changer le nom de la rue Millier, dans le secteur partant de la rue Ferland en direction de l’est de la ville. Cette portion de la rue Millier portera dorénavant le nom Dumas. On sait que le rue Millier est divisé en deux parties qui sont séparées par des terrains non encore développés. Cette division de la rue causait des embarras aux personnes qui cherchaient les résidents de la deuxième partie de la rue Millier. Ces inconvénients seront éliminés par l’attribution de ce nouveau nom »
Le Nouvelliste 25 mars 1971 A.N.Q.
« Projet de 107 logements en voie de réalisation
La première des quatre bâtisses du projet de 107 logements actuellement en construction sur la rue Millier à Sorel par l’entrepreneur Fréjean Construction avec l’aide du gouvernement fédéral. Il s’agit d’un projet d’un million et demi de dollars, Cette bâtisse de trois étages et demi contiendra 26 logements seront probablement prêts en mai prochain et les autres en juin, La deuxième bâtisse qui contiendra 32 logements est actuellement en chantier ».
Google Mapp 2014
Place Millier.
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