Patrimoine Généalogique Robert Nelson par Louise Pelletier historienne recherchiste
3 novembre 2019Étude 686 lot rue reine Sorel-Tracy- par Louise Pelletier
15 novembre 2019PIERRE DE SAUREL par Louise Pelletier
PIERRE DE SAUREL
AUTEURE LOUISE PELLETIER
Conception de la page couverture: Louise Pelletier
Recherchiste: Louise Pelletier
Collaborateurs: François Lesbros Fort Barraux Dauphiné France
Jean Réveillier Vincenne France
Montage: Louise Pelletier
Paléographie: Louise Pelletier
Éditeur: Photocopie Express
Dépot Légal: B.N.Q & B.N.C
Début de ce manuscrit le mois d’août 1991 et terminé le 14 février 1994.
Toute reproduction autre que l’auteure, sera punie par la loi.
DÉFINITION DU NOM SAUREL
Saur : Jaune-brun, de couleur enfumée1; sauras, sauraux, sauret, saurez, saurin, sauron, saurou et saurel. Dans le midi on appelle encore sauri crin une crinière blonde et brune. Saurel se dit aussi pout tête à l’évent2.
Saur, un roux brun, diminutif Saurel; Puy du Dôme Auvergne dans le massif central. Sorel; dans la vallée de la Somme Eure et Loir Normandie3. Sorel: Somme Nord de la France, canton Roise Meuse Eure et Loir, Seine en Vimeu et Seine en Moussel. Sorellum l’année 1104 et un nom de personne gauloise Saurus et suffixe ellum4.
Saur, roux PARIS. – Soret, banquier en Cour de Rome, trésorier des Mousquetaires : une fasce dentelée et trois macles. – Sorin, épicier : chevron et trois poires. – Sorin greffier : deux plumes en sautoir, liées d’un cordon. – LYON. – Sauret, apothicaire et bourgeois : chevron à la fleur de lis. – Sauron, bourgeois : trois têtes de lions. – MARSEILLE. – Sauron, courtier : une montagne sur une mer et un soleil. – Sauron, commis : coupé : un pal, un éléphant. – Sauron, bourgeois : coupé : une barre, une guivre. – TOURRAINE. – Soreau, famille de Agnès de Sorel : un sureau arraché. – BRETAGNE. – Sorel, noble ancien, dont Robert qui pilla et brûla deux fois la ville de Combourg, avant de se croiser, en 1248, ancien : une croix cantonnée d’un annelet. Moderne : un aigle. – PROVENCE. – Saurin, famille ancienne 13ième siècle5. -Saurel, avocat de la cour Grenoble : d’argent au sureau de sable6.
1 Dictionnaire des noms de famille et des prénoms par Philippe Lagneau et Jean Arbuleau Vernoy-Arnaud de Vesgré. Académie héraldique France.
2 Idem 1.
3 Dauzat le dictionnaire pages 2200 et 2205.
4 Dauzat le dictionnaire page 1933.
5 Héraldique des noms anciens page 214.
6 Armorial du Canada Français page 123.
BIBLIOGRAPHIE DES FAMILLES
Sorel Agnès, née à Fromenteau Touraine(1422-1450), surnommée la Dame de Beauté, du nom de la seigneurie de Beauté-sur-Marne, que Charles VII lui avait donnée Favorite de ce dernier, elle exerça sur lui une grande influence7.
Sorel Charles, Sieur de Souvigny, écrivain français, né à Paris (1600-1674), auteur d’un roman réaliste, la Vraie Histoire comique de Francion (1623) 8.
Sorel Albert, historien français, né à Honfleur (1842-1906), auteur de l’Europe et la Révolution française (1884-19004, spécialiste de l’histoire diplomatique. (Académie française)9.
Sorel Georges, sociologie français, né à Cherbourg (1847-1922), auteur de la réflexion sur la violence (1908) et d’ouvrages sur des problèmes philosophiques, économiques et moraux10.
Sorel Julien , héros du roman de Stendhal le Rouge et le Noire. Il lutta contre sa sentimentalité en s’obligeant à l’ambition et à l’énergie11.
Sorrel Claude, notaire et chatelain de L’Albene, commune du Canton de Vinay, arrondissement de Saint-Marcellin et marié à Anne Rabot. Elle est veuve en 1699, par un contrat de procuration à son fils, Pierre bourgeois Chatelain de Poliénas, en Dauphiné. L’un de ses descendants, Antoine Sorrel des Rivières est marié à Marie Augustine Ollivier du Petit-Bois, à Saint-Dominque de Port-Au-Prince, en 1770, et en deuxième noce à Eugénie de Surtre, vers 1791 à Île Saint-Dominique, près de la plantation de Nigogoana à Cuba. Il a demeuré à Louisbourg au XVIIIième, à Washington, en Georgie, Texas, et dont-il laisse une nombreuse descendance. Le cousin d’Antoine Sorelle des Rivières, Jacques Joseph Sorel dit Jacob, demeurait à Attakapas Sainte-Marie de Louisiane depuis longtemps, avec ses deux neveux Solange et Martial qui se sont mariés aux filles Pellerin. Il existe encore de la descendance à Chantesse au Château de Linage. Il s’agit de Monsieur de Joseph de Paillonne et à l’Église de Chantesse tout près du cimetière des pierres tombales des familles Sorrel.12.
7 Le Grand Larousse page 1576.
8 Idem 7.
9 Idem 7.
10 Idem 7.
11 Idem 7.
12 Notes sur la famille de Sorrel par Étienne Charles Antoine Victor Sorrel et mise en ordre par François Pison 1982 de France.
Sorel, Pierre Saint-Olive dans son livre les dauphinois au Canada, signale plusieurs lieux de Sorel près de Chantesse. À la fin du 16°siècle des familles Sorel étaient notables à Chantesse, Alberne, Poliénas et Grenoble. Ils ont donné des notaires, des avocats, des conseillers et des Présidents au Parlement de Grenoble et à la cour des Comtes. Ils se sont alliés à la noblesse mais aucun d’eux sont anoblis13.
Sorrel Ennemond est marié à Bonne Disdier, en 1619, fille de Claude Disdier, notaire royal. Son fils Claude est notaire qui sera l’Ancêtre de Jean Réveillier de Vincennes14.
Sorel dit Marly Pierre (gardien des eaux et forêts) et Louise de Nicaise, Saint-Léry Évreux Normandie. Son fils Pierre est venu au Québec comme soldat de la Monsieur de Beaujeu et marié à Hélène Delage, le 9 novembre 1727 à Montréal, en deuxième noce à Louise Campeau, le 2 mars 1734 à Montréal. Pierre fils possède une concession sur L’Île de Montréal, et concierge de la maison du Marquis de Beauharnois, en 173015.
Sorel dit Léveillée Nicolas et Marguerite de Thullier, de Saint-Martin-D’Amiens en Picardie. Son fils Nicolas est venu au Québec, et marié à Geneviève Harbour, le 6 novembre 174716.
Sorel (Chorel) dit Leveillée Pierre et Anne , Saint-Léon Diocèse Carcassonne Languedoc. Son fils, Jean-Baptiste-Hilaire, est venu au Québec, et marié à Geneviève Brault dit Pommainville à Québec, le 23 juillet 171517.
Sorel (Soreste) dit Larose Jacques et Marguerite Pary, Montours Diocèse Mans Maine. Son fils, Jacques, est venu au Québec, et marié à Catherine Laporte à Chambly, le 7 janvier 174118.
Sorel François soldat à Chambly est venu au Québec et décédé vers 175519.
13 Lettre de Jean Réveillier adressée à l’auteur le 3 décembre 1991.
14 Lettre de Jean Réveillier adressée à l’auteur le 19 septembre 1992.
15 Notaire Jean-Baptiste Dufresne, Sources de Jérôme Larochelle et Drouin.
16 Drouin.
17 Idem 16.
18 Idem 16.
19 Idem 16.
Sorel Antoine est originaire de France et demeure, en Louisiane. Il se marie à Marie Rollet, au Fort Charthes, le 11 avril 1726. Antoine serait-il le père de Jacques Joseph Sorel dit Jacob, des Attakapas de Saint-Marie de Louisiane, cousin d’Antoine Sorrel des Rivières20?
Sorel Antoine lieu inconnu est engagé chez Jean Desmarais à l’Île d’Orléans selon le recensement de 166621.
Saurel Mathieu avocat à la Cour et Jeanne Giraud, Notre-Dame de Grenoble Dauphiné. Son fils, Pierre, soldat du Régiment de Carignan est venu au Québec, et fonde la ville de Saurel(Sorel), en 1665. Il se marie à Catherine Legardeur à Québec, le 7 novembre 166822.
20 Idem 16.
21 Idem 16.
22 Les Dauphinois au Canada Pierre Saint-Olive France.
BIOGRAPHIE DE MATHIEU
Mathieu de Saurel est né probablement avant les années 1600 et marié à Jeanne Giraud vers 1619. Il est avocat à la Cour à partir de 1621, et le 2 août de 1630, Monsieur de Saurel se rendra à la Cour, en ce moment à Lyon, pour y poursuivre le jugement du procès de la ville de Monsieur de la Baulme et l’expédition des lettres de franchises de taille23. En 1644, il était inscrit au rôle de taille royale, pour son logis dans la rue du Breuil, et Garde des sceaux au Conseil Souverin de Pignerol. Dans ses actes, Mathieu est qualifié avocat, et participe aux délibérations du corps consulaire de Grenoble. Il est même délégué à la Cour pour y poursuivre la continuation de certaines ressources deniers d’octroi, péage du pont de l’Isère, remboursement des frais de fortifications24.
De Jeanne Giraud et Mathieu de Saurel, naquirent 5 enfants, Cypion -Philippe le 3 août 1621 à Saint-Hugues et Saint-Jean, Jean le 1 décembre 1625 et mort jeune, Pierre le 26 décembre 1626 à la paroisse de Notre-Dame, Jean le 1 mai 1630 et Scypion25.
En 1644 le 16 juin, il vend pour 12000 livres aux religieuses du Verbe Incarné de Grenoble, une maison, jardin et dépendances, situés sur la place Grenette, et appelé le « logis du Dauphin » : cette maison était sise auprès de noble Jacques Pourroy seigneur de Voissant, dite « de la Tour-Perse ». La place Grenette est autrefois (Dubreuil) et la rue Montorge (Dubreuil)26. Le «Logis du Dauphin » appartenait à la famille Giraud, d’après le contrat de vente du 16 juin 1644. Mathieu de Saurel serait le tuteur de ses enfants, et l’exécuteur testamentaire de feu Jeanne Giraud et de feu Giraud son père. Cette famille Giraud de Saint-Périer est originaire de Saint-Donat sur l’Herbasse, selon l’Armorial du Dauphiné de Rivoire de la Bathie, et les Armoiries sont de sable au porc-épic d’argent27.
Mathieu de Saurel avait une sœur, Suzanne, mariée à Fleurimond Grimaud Ils ont eu un fils Ennemond, dont la marraine est Jeanne Giraud femme de Mathieu, le 13 septembre 162228.
Alors Jeanne Giraud est décédée avant 1644 et son époux Mathieu avant 1665. Seulement leur fils, Pierre soldat du Régiment de Carignan, s’est marié à Catherine Legardeur au Canada, en 1668.
23 Archives de Grenoble lettre adressée à l’auteur le 22 octobre 1991.
24 Les dauphinois au Canada Pierre Saint-Olive.
25 Idem 21.
26 Archives de Grenoble France.
27 Lettre adressée à l’auteur le 10 juin 1993 par François Lesbros adjoint à Fort Barreaux.
28 Les registres de l’hôtel de ville de Grenoble.
LES NAISSANCES DES ENFANTS DE MATHIEU DE SAUREL
Des archives de la ville de Grenoble.
Le 3 août 1621 a été baptisé Cypion Philippe fils de Monsieur Mathieu de Saurel avocat de la dite Cour et demoiselle Jeanne Giraud et ainsi son parrain Monsieur Cypion Guillard aussi avocat à la dite Cour et sa marraine demoiselle Élisabthe Roux fille de Monsieur Roux29. Saurel et Monguillier.
Le 1 décembre 1625 a été baptisé Jean Saurel fils naturel de Monsieur Mathieu de Saurel avocat à la dite Cour et demoiselle Jeanne Giraud et ainsi Monsieur Armand Jean Bourgis et Antoinette Donat sa marraine30.
Bourgis
Donat Saurel
Bouchin
Le 26 décembre 1626 a été baptisé Pierre de Sorel fils de Monsieur Mathieu de Sorel avocat à la dite Cour et demoiselle Jeanne Giraud et son parrain Pierre Fayolle aussi avocat à la dite Cour et de la marraine Justine Rossignol31.
Justine Rossignol
Pierre Fayolle
Mathieu Saurel
Claude Savoye écuier
Fayan prêtre
Fleurimond Grimaud
Baume Curé
Duris
LE FILS DE SUZANNE DE SAUREL ET SOEUR DE MATHIEU
Le 13 septembre 1622 a été baptisé Ennemond fils de Monsieur Fleurimond Grimaud et Damoiselle Suzanne Saurel et son parrain Monsieur Ennemond Duris capitaine de navire et Damoiselle Jeanne Giraud femme de Monsieur Mathieu de Saurel avocat à la dite Cour32. 29 Lettre de François Lesbros adressée à l’auteur le 4 octobre 1991.
30 Idem 29.
31 Idem 29.
32 Idem 29.
Cette maison surnommée « LE LOGIS DU DAUPHIN » , est située sur la Place Grenette à gauche de cet immeuble, figure une entrée cochère portant le numéro 2 de la rue Montorge(Dubreuil). Cette entrée cochère permettait au Duc de Lesdiguières d’accéder dans son palais situé entre Saint-André bâtie au 12ième siècle dont on voit le clocher sur la gravure et l’immeuble Saurel. Le « Logis du Dauphin » appartient aux Sœurs du Verbe Incarné, en 1644, et il est remplacé par le premier Syndicat de France, en 188933.
33 Lettre de François Lesbros adressée à l’auteur le 4 octobre 1991.
CONTRAT DE VENTE DE LA MAISON DE MATHIEU SAUREL 1644
Vente du logis du dauphin de Mathieu de Saurel aux soeurs du verbe incarné de Grenoble le 13 juin 1644.
Au nom de Dieu soit fait l’an 1644 et le troisième jour du mois de juin en après-midi, par-devant moi notaire royal héréditaire de Grenoble soussigné par les témoins, car nommé personnel, établit Messire Mathieu Saurel, conseiller du Roi en ses conseils Souverain de Pignerol en qualité de père légitime administrateur de ses enfants et de feu damoiselle Jeanne Giraud sa femme. Lequel soit l’ombre franche et pure libérale volonté pour lui et les siens successivement quelconques et vendu comme parce présenter. Il vend, cède et quitte, remet à perpétuité, transporte et transfère aux révérentes dames religieuses du couvent du Verbe Incarné de cette ville de de Grenoble, absente dame Jeanne de la Croix de Cheviré de l’Île de Loire, veuve de feu noble Félicien Coffin en son vivant conseiller du Roi en ses conseils et son avocat général au parlement de Grenoble, ce portant stipulant et acquérant pour au nom des dites dames religieuses mêmes par roture ou vente de la procuration de ce jour passé par dame Sœur Thérèse de Jésus de Giabali(sic), supérieure au monastère de Ronrie (sic) par moi notaire soussigné au bas présenté et enregistré et de l’autorité et consentement dur révérend père Andrieu et Messire Pierre Scarron conseiller du Roi en ses conseils et écuier Prince de Grenoble et président perpétuel des états de la province de Dauphine.
Savoir une maison, écurie, jardin, passage et droit appartenance quelconque, dépendances de la dite maison, écurie, jardin et passage sans aucune chose, part, portion, ni droit quelconque, ni réserve le tout en cette ville de Grenoble place Grenette appelé le LOGIS DU DAUPHIN autour de quoi confronte la dite place Grenette du lieu si noble Jacques Pourroy seigneur de Voisan pour sa maison appelé la Tour de Perse et son écurie devant la rue passant au derrière de la dite Tour de Perse allant sur les bastions au manège couchant du Sieur de la Motte avec Messire Pierre Fauve libraire pour son jardin et écurie de sise la maison du Sieur Galle et de Petitcher et autres parures le tour vendu avec leurs autres vrais confirmer et quoi le tout contienne entrée et sortie, droit et commodité privilège et appartenant quelconque aura là, soit la rente de vente que le tout se trouvera faire au Seigneur dira mieux informer et sans autres pentionner (pensionnaires), ni imbrigantionner(quereller) quelques usagers et disbriguer(briguer) de tout arriéages des rentes et tailles (dettes) du passé finir à la dite Croix de septembre prochaine pour du tout et jouïr par les dites dames religieuses pour le dit jour fête de Sainte-Croix en septembre prochaine et non plutôt et comme de chose à elles justement acquises et à celles qui leurs succèderont, au dit comment le tout pour et moyennant le prix convenu de 12000 livres de l’ordre de cour de 50 livres pour paiement et vallent comme a été faite en pistolles d’espagne et autre bonne monaye du Roi et de pour voyant moi notaire témoin au
34 Archives municipales de Grenobles.
contentement du dit Sieur Saurel lequel comme payé comptant et satisfait des dites 150 livres en quitte les dites dames religieuses ci les dites 12000 livres seront payés au jour et fête de la Saint-Croix prochain aux créanciers de feu la dite demoiselle Jeanne Giraud et de feu Sieur Giraud son père qui ont leurs hypothèques sur la dite maison et autres biens qui ont appartenus à dite demoiselle Giraud.
Lesquels créanciers le dit Sieur Saurel entre y ci le susdit temps judiquera et baillera par déclaration aux dites dames religieuses et passé à la dite Sainte-Croix de septembre prochaine les dites dames religieuses seront tenues de garder le dit Sieur Vendeur de tout et des peines dont ci juste ennuies les dits créanciers et consent le dit Sieur que lord du paiement qui en sera faite les dites dames religieuses autrement et soient subroger aux droits, actions et hypothèques des dits créanciers et ce qui restera du prix de la présente vente les religieuses seront tenues de payer au dit vendeur ou aux soeurs dames religieuses ait à compter dû le jour de la dite croix de septembre prochain avec limite du dit restant au dernier vingt et moyennant ce le dit Sieur Saurel fait donnation de toute la plus valeur des choses le Sieur Vendeur aurait qu’il y en ait quelque soit présenté au future quand même excéderait la moitié du juste prix par donnation la meilleure forme que faire ne peu se démentissant des choses sur vente et les dames religieuses garantissant par le bail ci tradition de la plume de moi notaire faite entre les mains de la dite dame de La Croix faisant pour moi clauses de constitut et précaire aucun trouble et intervenant promettant en outre le dit Sieur Vendeur qui n’ait déviction des choses sur vendue d’être aux dite dames religieuses et à celles qui leurs succèderont au dit comme de toute éviction manutention et garantie du susdit pour ennuyer et contre tout en jugement ci déclarer ci d’autant que les dites dames désirent faire des grandes réparations aux choses sur vendue en cette fin qu’il apparaisse à l’advenir de l’état auquel si le tout a présenté les dites parties ont connues qu’il sera faire visitation et description du tout à cause était ont communément nommé et connu des maîtres experts charpentiers et mâçons des personnes.
Lequel procéderont à la dite vente et visitation des dites choses Sieur vendeur pour après et faire leurs rapports entre les mains de moi notaire soussigné aussi connu par les dites parties le tout aux frais des dites dames religieuses et sans ce que pour subire le dit Sieur Vendeur soit tenu de contribuer en rien aux frais de la dite procédure et le tout contenu ci-dessus les dites parties respectivement la closonne l’endroit et qui leur touche et conserne promettent et jurent montrent et attendre depoint et poursuis ni jamais ni contrevenir directe et indirecte avis le tout avoir pour agréer et garder et observer à peine de tout dispenser, dont ci juste et pour ceci était la dite dame de La Croix par vertu de sa dite procuration oblige et hypothèque tous leurs biens des dites dames religieuses par ce prix et particuliarité tout ici desrogation cessant la maison, écurie et jardin du Sieur Vendeur demeurant spécial affecter et hypothèquer et aux soeurs et jusque qui les pourraient en suivre et soumettent particulièrement les dites dames pour l’exécution des présentes toute cour judiciaires ou les présentes seront obliger de renoncer au privilège quelles pourraient avoir se demander renvoie pardevant toutes juges clésiatique ayant être ainsi expressif connu aux autres renonciations de tout droit ainsi contre ni jure au droit disant laquelle renonciation ne valoir si la spéciale ne prendre fait stipule Grenoble amis Louise Despins, de noble Gaspard Coffin, Pierre de Croisille et Messire Pierre Deromigui Chanoine en l’Église de Notre-Dame de Grenoble aumonier Demond, Seigneur Léveque, Noble Claude Delelui Page et Monseigneur témoins requête signer avec les parties et l’original. Étant fait collationner mon propre original par moi notaie soussigné pour faire ajurer Claude Monseigneur de cette ville de Grenoble en qui faisant en foi de quoi moi notaire soussigné année le 26 novembre 1644 35.
La porte cochère de l’entrée de la maison Mathieu de Saurel, et où est entrée le régiment de Carignan sous les ordres du Duc de Lesdiguières connétable de la France36.
Le contrat stipule, Carignan infanterie et le Duc de Lesdiguières pays de France gouverneur et intendant général pour le Roi et Dauphiné.
L’on suite des ordres que nous avons reçu de sa Majesté. Il est ordonné au commandant du régiment de l’infanterie du Carignan qui est a Chaumont et exiler à Jouvanceaux.
Et alléguer de faire partie et déplacer de ces lieux maintenant la présence ordre reçu, la quatorzième compagnie du régiment, et de leur faire attente dans ces lieux porter par leurs ordres, et que nous avons fait expédier de ce jour ou être logé conformément à ceux après du dit obéissance fait à Grenoble le 5 février 1646 37.
Lesdiguières Monseigneur Grégoire.
36 Idem 33.
37 Archives de la mairie de Fort Barraux daté du 28 juin 1991
Fort Barraux construit en 1596 par le Duc de Savoie, conquit le 15 mars par 1598 par le Connétable de Lesdiguières. Remané par Vauban, racheté par la commune de l’Armée en 1990. Classé Monument Historique38.
Habitué au froid, à la neige et aux expéditions lointaines, le Régiment de Carignan-Salières quitta Fort Barraux, appuyé d’un armement des plus modernes, et s’embarqua au port de Larochelle sur le navire » La Paix », le 13 mai 1665, en direction de Québec, pour protéger la colonie de la Nouvelle-France contre les attaques incessantes des Iroquois.
Une fois Louis XIV rempli, d’un bon tiers des officiers et soldats du Régiment décidèrent de prendre souche en Nouvelle-France, et marièrent les filles du Roi, « pas trop repoussantes, sachant tenir le mousquet, la hache et la charrue, étant robustes et fortes pour donner à sa majesté de bons, nombreux et loyaux sujets ».
Les Jacques de Chambly, Antoine Pécaudy de Contrecœur, Pierre de Saurel, Pierre de Saint-Ours, René Gauthier de Varennes, et François Jaret de Verchères donnèrent leurs noms à des jolies villes de la Vallée du Richelieu39.
38 Les arhives de Fort Barraux Dauphin.
39 Écrit par René Legendre maire de Carignan le 3 octobre 1992.
Costume militaire du régiment Carignan-Salières
C’est sous l’influence anglaise que naît en France, après 1645, l’idée de doter les militaires d’un uniforme. Timidement mise de l’avant par des commandants soucieux d’indentifier leurs troupes, l’initiative se répand bientôt à travers la France.
En Nouvelle-France, les soldats du régiment Carignan-Salières sont parmi les premiers à nous arriver, revêtus du prestige de la beauté de leur costume. Comme c’est l’usage en France, celui-ci ne se distingue du civil que par sa couleur. Les trois pièces principales sont le justaucorps qui est ici de couleur brune. La garniture, des boutons, des revers ou du baudier est bleue et les boutons ne sont pas en métal. Sous le justaucorps, le soldat porte une veste bleue et une culotte dont l’extrémité est cachée par des bas. La botte souple, si populaire sous Louis XII et dont le port aurait été si utile aux soldats devant marcher à travets les herbes, les forêts, dans la boue et la neige est disparue. Comme la botte a laissé place chez les civils à la chaussure courte ornée de ruban, les troupes françaises l’ont également adoptée.
PORTRAIT PHYSIQUE ET MORAL
Pierre de Saurel : ses cheveux sont d’un brun roux et très épais40. Il est reconnu comme bon soldat, un homme honnête, plein de courage et d’ambitions, d’une grande sensibilité vis-à-vis ses semblables. Il a le goût de l’aventure, et mène à bon port, tout ce qu’il entreprend. Pierre est un mauvais administrateur dans l’administration de ses biens et de son argent41.
Il est né à Grenoble, et baptisé le 26 décembre 1626, dans la paroisse Notre-Dame, fils de Mathieu avocat de la Cour et Jeanne Giraud42. Il a grandi dans la maison de son grand-père Giraud « Le Logis du Dauphin », rue Dubreuil(Montorge), avec ses trois frères Jean, Philippe et Scypion43. Sa mère, Jeanne Giraud, mourut avant 1644, et Pierre est âgé de 18 ans. Il s’est engagé probablement à sa majorité, soit vers 1647. Pierre de Saurel est nommé Capitaine du Régiment de Carignan, et s’embarqua au Port de Larochelle, le 14 mai sur le navire, « La Paix », avec son infanterie44. Il est reconnu par Jean Talon pour avoir la meilleure division de sa compagnie, et une récompense de 1200 livres lui a été accordée45.
Saurel arrive à Québec, vers le 18 août 1665, et déjà, on lui donne la mission d’établir un fort à l’embouchure de la rivière Richelieu. Il a participé à de nombreux exploits contre les indiens avec ses soldats, de 1666-1667, et son régiment fut licencié, en 166846. Il se construit un manoir de 35 x 50 pieds, avec un moulin banal à vent, en pierres des champs, une grange, deux étables et une bergerie47.
Il se marie à l’Église Notre-Dame de Québec à Catherine Legardeur de Tilly, fille de Charles et Geneviève Juchereau de Maur, le 10 octobre 166848. Les époux ont passé un contrat de mariage, le 9 octobre 1668, devant le notaire Romain Becquet, en présence de Monseigneur de Laval Évêque et Jean Talon Intendant de la Nouvelle-France49. Pierre de Saurel fut anobli, le 29 octobre 1672,
40 Dauzat le dictionnaire pages 2200-2205.
41 Histoire de Sorel Couillard Després pages 32-41-54. Biographie Canadienne page 616.
42 Archives de la ville de Grenoble.
43 Idem 42.
44 Bibliographies du Canada page 616.
45 Archives de Grenobles.
46 Bibliographies du Canada page 616.
47 Histoire de Sorel Couillard Després page 43.
48 Archives Nationales de Québec.
49 Idem 48.
en même temps qu’on lui concède la Seigneurie de Saurel50. Pierre est devenu défricheur et connaîtra des moments difficiles51. Il fit la traite des fourrures avec les indiens et la vente de l’eau de vie, en 1681. Sa femme Catherine se trouvait souvent seule pour gérer la Seigneurie de son mari. Pierre a été demandé d’urgence pour ses affaires, à Montréal le 10 octobre. Il est décédé subitement, le 28 novembre 1682, enterré dans l’Église de Ville-Marie, et assisté par le curé Guillote52.
Pierre était d’une énergie remarquable, et aimé des ses colons. À la suite de sa mort, ce qui fit une grande perte pour la Seigneurie de Saurel53. Il laissa sa veuve avec de nombreuses dettes, et malgré tout, la Seigneurie est pleine expansion. Catherine Legardeur veuve de Saurel doit hypothéquer ses biens pour payer ses créanciers54. Mais ce fut peine perdue, elle est obligée de vendre la Seigneurie de Sorel, le 15 février 1713, à Nicolas Dupont de Neuville, au nom de M.Ramesay, gouverneur de Montréal55.
Mme Sorelle est décédée subitement, le 25 juin 1732, âgée de 82 ans et 10 mois, et inhumée dans le cimetière de Sorel56. Les époux Saurel n’ont jamais eu d’enfants. Pierre de Saurel avait un beau-frère, Pierre de Saint-Ours. Il a épousé, la soeur de la femme de Saurel, Marguerite Legardeur, à Batiscan, en 170857.
50 Bibliographies du Canada page 616.
51 Histoire de Sorel Couillard Després page 53.
52 Archives de Notre-Dame de Montréal.
53 Histoire de Sorel Couillard Després page 57.
54 Histoire de Sorel Couillard Després page 94.
55 Archives nationales de Québec page 168.
56 Archives paroissiales de Saint-Pierre de Sorel.
57 Tanguay.
Le 26 décembre 1626 a été baptisé Pierre de Sorel fils de Monsieur Mathieu de Sorel avocat à la dite Cour et demoiselle Jeanne Giraud et son parrain Pierre Fayolle aussi avocat à la dite Cour et de la marraine Justine Rossignol à l’église de Saint-Hugues et Saint-Jean de Grenoble58.
Justine Rossignol Pierre Fayolle Mathieu Saurel Claude Savoye écuier Fayan prêtre
58 Idem 29
LE CONTRAT DE MARIAGE DE PIERRE DE SAUREL ET CATHERINE LEGARDEUR
LE 9 0CTOBRE 1668
Pardevant notaire Romain Becquet notaire Royal de la Nouvelle France résident à Québec et témoins désignés furent présents en leurs personnes Messire Pierre de Saurel écuyer et Seignueur du dit lieu, capitaine de la compagnie du Régiment de Carignan Sallière d’État et ordinairement au dit lieu de Saurel et pour autoriser cette ville et fils Mathieu de Saurel et de son vivant conseiller du Roi en ses conseils d’États et présidents et gardien des sceaux au Conseil de Pignerol Italie ancienne province française et dame feu Jeanne Giraud de ses pères et mères d’un part Messire Charles Legardeur écuyer Seigneur de Tilly et conseiller du Roi et son Conseil Souverain et ce pour autoriser pour laisser d’une part stipulante et cette partie damoiselle Catherine Legardeur laquelle présente et du consentement de leurs parents et amis assemblés de la part et d’autres du Seigneur de Saurel et Messire Daniel Rémy écuyer et Seigneur de Courville et Gouverneur Lieutenant Général pour le Roi et Juge de Paix et Messire François de Laval Évêque et Prêtre Vicaire Apostolique de la Nouvelle-France et nommé par le Roi premier Évêque de l’Église et Messire Jean Talon Intendant de la Justice du Roi, Police et Financier du Roi pour Monsieur Bouteroute aussi Intendant du Roi pour Monsieur de Sallière Colonel du Régiment de Carignan et Jean Aubert de Lachenaie Maître du Bourg de cette Ville et de la part Antoine de Tilly et de la fille de Noël Legardeur et pour ainsi de la dite Marie Legardeur sa soeur Jean Juchereau Sieur Desmaure et son grand-père maternel Jean Juchereau de Laferté ont solennisé et bon gré et volontier reconnu avoir confesser pour ainsi avoir fait leur accorder et promesse de mariage qui ensuive c’est à savoir que le dit Seigneur de Saurel a promis et promet de prendre Catherine Legardeur comme aussi la dite damoiselle et l’ais consentement Sieurs et Dames ses pères et mères a promis de prendre pour mari et légitime époux le Seigneur de Saurel pour juste mariage faire solenniser en face de notre Mère la Sainte-Église Catholique Romaine. Le plutôt qui pourra se faire entre eux et leurs parents et amis de Dieu et notre Mère Église Catholique Romaine si consentent et accordent pour être le dit Seigneur et la Damoiselle future conjointe ont tous communs de tous biens et immeubles, meubles conquets du jour de leur épousaille la douaire suivant le régime de ce pays de la Nouvelle-France ne seront tenus aux dettes de l’un de l’autre faitent et crées avant le futur mariage s’y aucunement et seront payées et acquitteés par celui les aura crées sur son bien, sera douée la dite demoiselle Legardeur future épouse de la somme de 500 livres, livrer des rentes d’une pension viagère à prendre y avoir sur le plus beau et meilleur des biens du dit Seingneur futur époux pour la dite demoiselle Legardeur avec tous ses droits noms et raisons et actions qu’elle a des présentes charges et qui lui pourront échoir appartenant par succession et donation qu’autrement par le dit Seigneur futur époux pour la bonne amitié qu’il portera à la dite demoiselle future épouse et pour ce qui telle est sa volonté lui a donné par donnation entre vif et la meilleure forme qui fera pour la somme de 3000 livres à prendre sur le meilleur et soit bien à la charge néanmoins si la dite épouse prédevoir pour autant la dite somme et conviendra aux futurs époux pour que les héritiers collatéraux d’icelle sucesseur prétendre s’il advient la dissolution de la communauté par le prédécesseur du Seigneur futur époux sera loisible à la dite future épouse de renoncer à la dite communauté et ce faisant et prendra franchement et quittement la dite somme de 3000 livres tournois et ce qui sera venu et ce cependant et durant le dit mariage issue le préciput ci après déclaré le survivant au dit Seigneur et demoiselle futurs époux aura prendra par préciput et avant partager savoir la dite future épouse et a habité les basques royaux sa chambre garnie et chose à son usage et le dit Seigneur futur époux et sois habité livrer et avérer et chose aussi à son usage et avec meubles et la communauté qui leur surviverait voudra choisir réciproquement sur quel et la somme de croire de 1000 livres tournois selon légataire qui sera fait après le décès du premier mourant et prisé de celui saura croire en la dite somme deviendra au choix et option du dit survivant et pour se justement en partie pour tout et il appartiendra dans 4 mois qui suivant l’ordonnance Le dit Seigneur et Damoiselle future conjoint ont fait constitué par leur père ce portera du dit futur auquel. Ils se sont donnés pouvoir de ce acquérir acte car ainsi promettant et obligeant fait en droit sont fait renonçant fait et passé au Québec en la maison du Sieur de Tilly en 1668 en après-midi le 9 octobre en présence de Jean-Baptiste Goulay et demoiselle Fontaine et Pierre de Lacroix demeurant au Québec les à ce requière qui ont signer à ce présenter avec le Seingneur de Saurel et damoiselle Catherine Legardeur parure ainsi Notaire suivant l’ordonnance à promis roturer à qui était à sa juste valleur59.
Les témoins ont tous signés
Saurel Catherine Legardeur Legardeur de Tilly Geneviève Juchereau François de Laval Évêque Daniel Rémy de Courville Coucelle Pierre de Lacroix Bouteroute Sallière Marie Legardeur Marie Favery L.Noël Legardeur Leneuf de la Poterie Marie Chartier Legardeur Romain Becquet notaire Henry Duponceau Charles Aubert de Lachenaie Jucherau de Laferté Legardeur de Répentigny Juchereau Saint-Denis Jean Talon Intendant
SIGNATURES DE PIERRE DE SAUREL ET CATHERINE LEGARDEUR
59 Les inventaires des greffes notaires Romain Becquet.
SEIGNEURIE DE SOREL
Seigneurie de Sorel
Le 20 octobre 1672
Jean Talon conseiller du Roi en ses conseils d’États privés, Intendant de la justice, police et financiers de la Nouvelle-France Île de la Terre Neuve, Acadie et autres pays de la France Septentrionale, à tous ceux qu’il appartiendra lettres verront sa Majesté ayant de tout tenu recherché avec soin et le zèle convenable au juste titre de fils aîné de l’Église les moyens de pousser dans les pays les plus inconnus par la propagation de la foy et la publication de l’Évangile la gloire de Dieu avec le nom chrétien fin premièrement et principale de l’établissement de la Colonie Française en Canada et par accessoire de faire connaître aux parties de la terre la plus éloignée du commerce des hommes sociables la grandeur de son nom et la force de ses armes et n’ayant pas estimé qu’il y en eut de plus sure que de composer cette Colonie de gens capables de la bien emplir par les qualités de leurs personnes l’augmenter par leurs travaux et leur application à la culture du blé des terres et de la soutenir par une vigoureuse défense contre les insultes et les attaques auxquelles elle pourrait être exposée dans la suite des terres a fait passer un de pays de bon nombre de ses fidèles sujets officiers de ses troupes dans le Régiment de Carignan et autres dont la plupart se conformants aux grands et pieux desseins de sa Majesté voulant bien se lier au Pays en y formant des terres et Seigneuries d’une étendue proportionnée à leur force et le Sieur de Saurel Capitaine du dit Régiment nous ayant requis de lui en départir nous en considération des bons utiles et louables services qu’il a rendu à sa Majesté en différents en visite tant en l’ancienne France que dans la nouvelle depuis qu’il est passé par ordre de sa Majesté et en vue de ceux qu’il témoigne vouloir encore cy après.
En vertu du pouvoir par elle à nous donné et avons accordé et donné et concédé et accordons, donnons et concédons par ces présentes au dit Sieur de Saurel l’espace de terre de la quantité de deux lieues et demi de terre de front à prendre sur le fleuve Saint-Laurent savoir une lieue et demi au-delà de la rivière Richelieu sur deux lieues de profondeur et une lieue au-delà sur une lieue de profondeur cy tant y a avec les îles Saint-Ignace, Ronde et de Grâce ainsi nommés dans notre carte figurative. Pour en jouir de la dite étendue de terre en fief seigneurie et justice lui ses oirs ayant causes et la charge et foy et hommage que le dit Sieur de Saurel ses oirs ayant causes seront tenus de porter au Château Saint-Louis de Québec duquel il relèvera aux droits et redevances accoutumes et au désir de la coutume de la Prévoté de Paris et Vicomté qui sera suivi à cet égard par provisions et en attendant qu’il en soit ordonné par sa Majesté et que le appellations du juge qui pourra être établis au lien ressortiront par à la charge qu’il continua de tenir ou faire feu et lieue sur la dite Seigneurie ce qu’il stipulera dans les contrats que fera à ses tenanciers qu’ils seront tenus de résider dans l’an tenir feu et lieue sur les concessions qu’il accordera ou leur aura accordé et qu’à faute de ce faire il rentrera de plein droit en possession des dites terres que le dit Sieur de Saurel conservera les bois de chênes dans l’étendue des concessions particulières faites à ses tenanciers qui seront propres à la construction des vaisseaux pareillement qu’il donnera incessamment avis au Roy ou à la Compagnie Royale des Indes Occidentales des Mines Minières ou minerais.
Si aucuns se trouvent dans l’étendue du dit fief et à la charge de laisser les chemins ou passages nécessaires car ainsi pour le bon plaisir du Sieur de laquelle sera tenu prendre la confirmation des parties ainsi ont tous du signer et celui contresigné en foi de moi de quoi ainsi avons signé en présence et y celle faite après-midi car avons contre signer par moi notaire souverain de Québec le 27 0ctobre 1672 signés Jean Talon par Monseigneur Garnier60.
CERTIFICAT DE DÉCES DE PIERRE DE SAUREL
Le 28 jour de novembre 1682 a été enterré Monsieur de Sorelle dans l’Église de Ville-Marie, il mouru de mort subite tous les messieurs du Séminaire ont assisté à son enterrement et Guyotte. Cotté et paraphé suivant l’ordannance Boyvinet[61].
[61] Les registres de Ville-Marie.
CERTIFICAT DE DÉCES DE CATHERINE LEGARDEUR
L’an 1732 le 15 juin par moi soussigné a été inhumée dans le cimetière. Le corps de Madame Catherine Legardeur veuve de Messire Pierre de Saurel de son vivant capitaine pour sa Majesté dans ce Pays. Le 23 jour du courant est mortement sans sacrement étant de quoi le Curé a signé et âgée de 82 ans et 10 mois[62].
F.Pierre Verquaille prêtre et Missionnaire.
[62] Les registres de la paroisse Saint-Pierre de Sorel.
CONCLUSION
J’ai réalisé cette revue avec la collaboration de François Lesbros, Adjoint à la Mairie de Fort Barraux Dauphiné France. Nous correspondions ensemble depuis, le mois de juillet 1991, et nous avons mis à profit nos connaissances outre mer. J’ai eu l’occasion de le rencontrer à deux reprises; la première fois à l’Hôtel Ramada Olympique à Montréal, le 15 février 1992, et la seconde fois, à l’Auberge de la Rive de Sorel, le 4 octobre 1992, lors du 350ième de Sorel. Je corresponds toujours avec Monsieur Lesbros, et j’espère dans un avenir prochain, d’accepter son invitation, de visiter les Archives de Fort Barraux.
Dans cette revue, j’ai décrit le plus clairement possible, tout ce qui touche de près ou de loin; les noms des familles Saurel. J’ai essayé de retracer des photos de la famille de Pierre de Saurel. Mais, selon Monsieur Lesbros, il n’y a jamais eu de photos ou de peintures sur cette famille. J’ai reçu de Grenoble de la documentation sur la famille Saurel, des cartes postales du Fort Barraux, et du Régiment de Carignan. Nous en connaissons un peu plus sur sa vie à Grenoble, avec ses parents. L’on ne peut changer l’histoire de sa vie au Québec, ce que tout le monde savait déjà. J’espère que vous aimerez ce travail, pour connaître plus profondément, la vie Pierre de Saurel, qui a fondé notre belle ville de Sorel.
La transcription des contrats notariés et des certificats des pages 9-13-14-15-16-23-24-25-26-29 et 30, sont de l’ancienne écriture française.
Livres consultés
1. L’Histoire de Sorel Couillard Després.
2. L’Histoire du Chenail du Moine par Walter White.
3. Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec.
4. L’Histoire vivante de Nos Racines Vol.2
5. Dictionnaires René Jetté et Cyrprien Tanguay.
6. Les registres de la paroisse Saint-Pierre de Sorel.
7. Dictionnaire Larousse les nom propres.
8. Dictionnaire Dauzat de Larousse.
9. Dictionnaires des prénoms par Philippe Lagneau et Jean Arbuleau Vernay de Visque Accadémie héraldique de France.
10. Armorial du Canada Français.
11. Le Grand Larousse.
12. Histoire de la famille par François Pison 1982 France.
13. Inventaire des greffes de notaires.
14. Institut Drouin.
15. Sources verbales Jérôme Larochelle.
16. Les Dauphinois au Canada par Pierre Saint-Olive France.
17. Les registres de l’Hôtel de Ville de Grenoble.
18. Les Archives Départementales de Grenoble.
19. Le guide Michelin du Dauphin.
20. Livre du Musée de Stendale Grenoble France.
21. Cartes postales de Grenoble.
22. Les archives de la mairie de Fort Barraux.
23. Bibliographies du Canada.
24. Le rapport de l’Archiviste de la Province de Québec
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